En plein dans le processus de la création du nouvel album, Archy Marshall devient père pour la toute première fois. Maintenant, c’est le moment de livrer ce fameux quatrième album pour King Krule.
Après l’œuvre totalement disjonctée, sale et audacieuse, je parle de l’album The Ozz, qui a su bien sûr captiver notre attention. Voici Man Alive ! : 14 pièces toujours dans cette mystérieuse et tempétueuse mixture faite de pièces glauque électro trip-hop, post-punk, pop et jazz acide produites, réalisées et écrites par le musicien résolument hors du commun avec l’aide de Dilip Harris, le jeune génie dans la vingtaine. L’artiste continue son expérimentation entamée sur The Ozz dans ces sonorités sur des chansons à la plume poétique, crasseuse et vicieuse.
Un univers froid inspiré de nos discussions de conspiration et nos désirs superficiels, cette petite voix tranchante qui raconte la vie liée par le temps et l’esprit et ces questions sans réponses au fond du subconscient. Endoctriné par le quotidien et le besoin d’être comme tout le monde.
Krule, portée par sa voix mélancolique et ténébreuse, nous amène dans ses rythmes ambiants de guitares robotiques et lents qui coulent dans le jazz, dans le punk pop et dans le trip hop sorti tout droit d’un film de David Lynch. Si sur The Ozz on retrouvait une certaine paranoïa brumeuse, alors sur cette galette on continue dans cette signature sonore angoissante.
Si je compare à l’autre album, c’est parfois inégal dans son ensemble. Mais il y a toujours cette impression de pousser les nerfs à vif à chaque pièce déroutante. Man Alive !, c’est un album sombre délicieusement anarchique. King Krule possède cette façon de s’immiscer dans les profondeurs de notre tête et en faire ressortir le meilleur du pire.
Chansons coup de cœur :
- Underclass
- Alone Omen 3
- Comet Face
- (Don’t Let The Dragon) Draag On
- Perfecto Miserable
- Theme From The Cross
- Supermarche
- Stoned Again
