Après ses deux excellents albums, Caroline Savoie (2016) réalisé par Jay Newland (Norah Jones, Etta James) et Pourchassé l’aube (2019) réalisé par Philippe Brault (Koriass, Safia Nolin, Michel Rivard, Patrice Michaud) qui révélait, l’autrice-compositrice-interprète dans un folk qui explorait l’amour en tornade et l’anxiété, les vraies choses de la vie quoi !
Caroline Savoie nous offre un 3e album qui se joue des angles morts de la vie et innove dans les sonorités plus intuitives. Voici Bruits blancs, 10 pièces folk au couleur pastel qui garde la mélancolie pas trop loin. Avec un côté psychédélique et eighties électrisant. Réalisé par Joe Grass (Patrick Watson, Sam Tucker).
Caroline Savoie plonge ses chansons dans les vestiges de la vie et ses parcours entre l’ombre et la clarté. L’amour, la famille, les racines qui nous lie ensemble, vieillir, l’avenir qu’on lègue au prochain chapitre, la relation toxique entre la terre et l’humain, le besoin d’être fidèle à ce qu’on est et la mortalité. L’artiste nous garroche toutes ses réflexions et ses peurs en pleine face.
Au niveau des arrangements, on navigue dans terre inconnue plus aventureuses des synthés, de la slide et des guitares électriques feutrés. Son folk prend des allures pop eighties, rétro rock, bluegrass sans perdre la sensibilité dans ses mélodies de la jeune femme acadienne qui visiblement ne veut pas faire du surplace et je salue ce courage. Ça rappelle parfois Big Thief… et d’autre fois Phoebe Bridgers.
Avec l’ajout des musiciens comme François Lafontaine, Marco Gosselin et Donald O’brien et des chœurs par Lisa LeBlanc, Les Hay Babies (Julie Aubé, Vivianne Roy, Katrine Noël) et de Julie Doiron. La voix rocailleuse et profonde de Caroline nous amène un peu partout et c’est tant mieux. Avec Bruits blancs, Caroline Savoie porte ses états d’âme sans censure dans une musique folk attractive et audacieuse à la fois.
Chansons favorites :
- Bruit blanc
- 27
- Vestige
- Je ne suis pas une fleur
- L’angle mort