Après avoir été le leader de la formation anglophone Harvest Breed près de dix ans, l’auteur-compositeur-interprète Charles-Antoine Gosselin s’est taillé une place.
Avec un premier album Bleu soleil (2017) fait d’un folk feutré poétique alors que la pandémie nous frappait en pleine gueule, son inspiration donnait vie à des chansons lumineuses et exploratrices pour un deuxième album qui continuent d’offrir de l’émerveillement comme panorama sonore.
Voici Un graffiti sur le mur du son, 9 pièces dans un folk gracieux et atmosphérique avec des envolées psychédéliques qui laissent l’imagination et le son courir au coin de notre tête, ce qui rend l’écoute de toute beauté.
Pour le nouvel album, l’artiste fait appel au musicien et réalisateur Guillaume Bourque pour le coréaliser avec lui. Dans le confort de son studio, il peaufine son univers. Pour ce qui est de la batterie et du piano, c’est au studio de Richard Parry d’Arcade Fire.
Charles-Antoine Gosselin arrive avec une collection de chansons qui émerge du brouillard dans lesquelles chaque voyage est guidé par notre conscience. En quelque sorte, ça fait partie du plan établi enfoui en nous : le lâcher-prise dans les ouragans plus grands que soi, reprendre confiance.
Encore une fois, musicalement, le musicien nous fait voyager dans un folk ruisselant fait
d’une guitare acoustique enivrante, de souffles légers de trombone, de clarinette et de saxophone, avec du lap steel, contrebasse sur des harmonies vocales soutenues par un piano arachnéen.
Entre The Franklin Electric, Bon Iver, Harmonium, Nick Drake, The National et Daniel Bélanger ; une sorte d’hybride entre modernité et nostalgie qui prend place dans une musique sans artifice d’une grande délicatesse.
La voix de Charles-Antoine Gosselin y est pétillante et nous amène dans ses ambiances qui touchent le seuil du rêve. Avec son premier album, il avait déjà cette signature, mais là, on est à un autre niveau.
Avec Un graffiti sur le mur du son, l’auteur-compositeur-interprète continue de faire grandir son folk « petit train va loin » dans de nouveaux territoires plus près que jamais de ses racines folk foisonnantes.
L’artiste offre une bouffée d’air rafraîchissante ; c’est beau, ondoyant, frémissant et irradiant de tous les côtés.
Chansons favorites :
- Je sors en dedans
- Le hibou
- Le temps se lève
- Le temps qu’il me reste
- Oublie
- Petit train
- Ma tête est un bocal