Depuis 30 ans, l’auteur-compositeur-interprète Daniel Bélanger sait comment dessiner sa propre trajectoire avec ses multiples projets qui viennent bouleverser notre quotidien, que ce soit pour de la comédie musicale, livres, albums de musique ou musique de film pour Luc Picard.
Avec plus de 10 albums en carrière, comportant des classiques pour les mélomanes avertis. Une panoplie de prix, passant de disques platine et d’or, prix Juno de l’album francophone de l’année, récipiendaire de plusieurs Félix, donc celui pour l’album instrumental de l’année pour Travelling au dernier gala de l’ADISQ et plus ! La réputation de Daniel Bélanger est forgée grâce à son génie créatif incomparable depuis 3 décennies.
L’homme de 60 ans annonce son départ d’Audiogram et signe avec Secret City Records
en plus de faire paraître récemment un bouquin de recueil de poésie intitulé Poids lourd. L’artiste de mille et un projets, Bélanger s’apprête à nous faire plonger au vent de ses idées dans sa musique pour un dixième album en carrière.
Voici Mercure en mai, 10 pièces dans un univers qui retourne au son pop-électro foisonnant, folk acoustique enveloppant, tissé autour d’habits jazz et de sons eighties parsemé de moments instrumentaux cinématiques. Réalisé par Bélanger dans son studio libre de Montréal et mixé par Pierre Girard au studio 3 accompagné d’une équipe réduite, mais performante formée de Guillaume Doiron (basse) et de Robbie Kuster (batterie).
Les chansons du nouvel opus de Bélanger gravitent autour de ces moments créés par le fruit du hasard, l’importance de s’offrir des moments de petite californies. La vie est belle, mais un peu rude comme il dit, des mots scrutés par la curiosité de l’artiste qui continue d’être sensible aux vibrations de l’humanité et de ce que l’on vit. Un tas de réflexions qui font leur chemin au fond de nous le long de l’écoute.
Sur des arrangements qui ramènent les synthés et les guitares acoustiques et les claviers, ce qui me fait penser énormément à une sorte de croisement de créatures magnétisantes entre Quatre saisons dans le désordre (1996), Rêver mieux (2001), L’échec du matériel (2007) et Travelling (2020). Daniel Bélanger laisse la musique prendre l’espace qu’il se doit libre et sans contrainte ; ça s’entend dans l’ambiance aérienne qu’on retrouve.
Mercure en mai, ce sont des mélodies flottantes dans lesquelles Bélanger dessine devant nous des moments de joie faits du soleil levant, fleur, café latté, sur un monde qui change à jour. L’artiste avance vers l’avenir avec sa musique qui embrasse la poésie urbaine au profond de soie et les fracas qui nous assourdissent. Brillant et attractif.
Chansons favorites :
- Au vent des idées
- Soleil levant
- Dormir dans l’auto
- Joie
- J’entends tout ce qui joue (dans ta tête)
- Hiatus
- Avec des fleurs
- Il faut s’accorder