Il faut se le dire, Sufjan Stevens est difficile à catégoriser dans son style depuis toujours. L’artiste explore des genres divers à travers ses albums passant de l’expérimental à l’indie rock et au folk mélancolique sur le magnifique Carrie & Lowell.
Cinq ans plus tard, son beau-père, cofondateur d’Asthmatic Kitty Records Lowell Brams, et lui forment un duo et se tournent vers une musique instrumentale ambiante sur un premier disque. Voici Aporia : 21 pièces dans une musique instrumentale à l’atmosphère brumeuse produites et inspirées par le duo lors d’un jam-session au domicile de Stevens à New York.
Le duo capte ces petits moments magiques et les peaufine dans des arrangements new wave des synthés complexes et vaporeux. Aporia est bien plus qu’une collaboration entre Stevens et Brams. Il comprend également, Yuki Matthews des Shins, Sun 0))) de Steve Moore et John Ringhofer d’Half-Remis Cloud.
Stevens et Brams alternent entre moments de pulsation électro faits d’un mélange de tension et de libération et c’est comme ça que se distingue Aporia. L’album résonne comme trame sonore tout droit sortie d’un film de science-fiction fictive perdue dans les limbes du temps. Là où l’écoute m’a refroidi, c’est dans ses transitions multiples trop courtes qui ne nous donnent pas le temps de savourer les subtilités parmi les morceaux majeurs de cet effort collectif.
Aporia n’a rien à voir avec les œuvres faits de chansons habituelles, c’est de la musique pour faire rêver et mettre son pied dans le vide.
Chansons coup de cœur :
- Agathon
- Climb That Mountain
- Eudaimonia
- The Runaround
- Ousia