Après une escale dans le rock moins festif plus atmosphérique avec Wilder Mind en 2015, le groupe du Royaume-Uni Mumford & Sons nous offre enfin son quatrième album tant attendu.
Voici Delta : 14 pièces pop folk produites par Paul Epworth (U2, Glass Animals, Adele). La formation aurait pu revenir aux sing-along acoustiques festifs qui l’a rendu si célèbre avec ses grands succès, mais non c’est le tout le contraire.
L’écoute nous ramène un peu aux mandolines, aux banjos et aux grands chœurs. Cependant, Mumford & Sons ne s’arrête pas là. On expérimente les textures chaudes dans des percussions complexes qui deviennent une force apparente et omniprésente de l’album.
Des rythmes électroniques et grandes orchestrations qui se mélangent dans le son habituel du band ce qui parfois rend l’écoute moins percutante. Mumford & Sons essaye de faire grandir sa musique et on perd l’intensité acquise des albums précédents pour gagner un flou artistique.
Visiblement aucune chanson ne retient notre attention si ce n’est que le premier extrait radio Guiding Light dans le disque. Marcus Mumford semble s’assagir sur le plan du chant ; la fougue manque au rendez-vous ce quatrième album.
Les textes sont remplis de clichés et manquent de contenu et malgré tout, on a une forte envie de les aimer. Delta contient son lot de pièces puissantes, mais aussi sa part de chansons cruellement prévisibles et sans but.
Très déçu d’un groupe de l’envergure de Mumford & Sons qui aurait pu faire mieux. Delta, c’est de la pop folk sombre, trop polyvalent, qui manque d’identité.
Chansons coup de cœur :
- Guiding Light
- If I Say
- Wild Heart
- Slip Away
- 42