C’est en scrutant mon Facebook dans mon fil d’actualités grâce à une suggestion de
Olivier Robillard Laveaux à Patrick Marsolais que j’ai découvert le trio montréalais Yoo Doo Right composé de Justin Cober Charles Masson et de John Talbot.
La curiosité me pique violemment, me voilà à la rescousse, prêt à ouvrir mes oreilles exploratrices pour le nouvel album de Yoo Doo Right dans une musique jouissive et laborieuse. Voici A Murmur, Boundless To The East, 5 pièces dans un post-rock expérimental fait d’alternatif, noise mélodique et psychédélique.
Produit par Radwan Ghazi Moumneh (Suuns, Ought, Fly Pan Am) et enregistré au studio Hotel2Tango de Montréal. Le trio offre des pièces construites dans de longues spirales instrumentales et des voix fantomatiques : 5 titres, cadencés à 45 minutes, vous devinerez que la durée des pièces varie entre 6 minutes à 16 minutes.
Sur des guitares krautrock complexes et fracassantes, des synthés new wave hypnotisantes et des batteries post-punk, qui augmentent le rythme cardiaque et une basse entêtante avec un peu de violon ; entre tout ça pour ajouter une dimension à leurs mélodies progressives et cinématiques à la fois.
J’ai un amour-haine pour les albums instrumentaux, mais lors de l’écoute du deuxième album je me suis étonné de me voir plonger littéralement tête première dans leur musique stupéfiante. Ça me rappelle un mélange de Pink Floyd, de Deafheaven, de Mogwai et de Suuns.
Si, avec le premier album Don’t Think You Can Escape Your Purpose (2021), on offrait un virage pesant dans celui-ci, le trio capture encore plus l’essence de leur esquisse sonore qui se veut un voyage dans un rock spatial qui explore l’imagination à son paroxysme.
A Murmur, Boundless To The East c’est un album de rock shoegaze qui sonne comme une tonne de briques ; c’est incisif, brutal et jubilatoire.
Chansons préférées :
- The Failure of Stiff, Tired Friends
- Feet Together, Face Up, on the Front Lawn
- Say Less, Do More
- Dérive
