Du patriotisme juste assez larmoyant

Quelques mois après la sortie de Crise à Deepwater Horizon, disponible en DVD depuis mardi dernier, le réalisateur Peter Berg et l’acteur Mark Wahlberg s’unissent pour une troisième collaboration s’attardant sur une tragédie humaine.

Avec Le jour des patriotes, à l’affiche depuis le 13 janvier, ils explorent l’attentat à la bombe survenue au marathon de Boston en 2013, plus précisément à l’étourdissante chasse à l’homme ayant menée à l’arrestation du terroriste Dzhokhar Tsarnaev.

Hollywood raffole des histoires vraies, spécialement lorsqu’elles tordent le cœur et arrachent les larmes. Hollywood craque également pour les suspenses trépidants regorgeant de scènes d’actions enlevantes. Le jour des patriotes combine ces deux éléments avec doigté.

Question de créer quelques tensions dramatiques avant de présenter la fameuse reconstitution du drame connu de tous, le long-métrage commence dans un style chorale. Quelques heures avant le marathon, les spectateurs font connaissance avec plusieurs personnages touchés de près ou de loin par cette activité sportive dont l’officier Tommy Saunders (Mark Wahlberg) confiné à des tâches ennuyantes depuis une suspension mystérieuse.

Le public suit également la planification finale de l’assaut par les deux frères islamiques. Ces scènes provoquent certains malaises et soulèvent un bon nombre de frustrations. Elles happent les spectateurs principalement pour tous les enjeux qu’elles représentent.

La séquence relatant le drame n’avait pas nécessairement sa raison d’être puisque tous peuvent aisément s’imaginer les atrocités vécues par les gens impliqués, mais son exécution évite le sensationnalisme, notamment grâce à une trame sonore épurée comportant peu de piano et violon tristes.





Les diverses tactiques employées par le FBI pour mettre le grappin sur les coupables suscitent un grand intérêt. Le sentiment d’urgence avec lequel devaient composer les policiers est palpable tout au long du film malgré quelques temps morts.

Puisque inattendues, les pointes d’humour déroutent d’abord mais séduisent par leur efficacité et simplicité. De plus, elles permettent de mieux diriger les discours trop moralistes et la tirade sur l’amour de Mark Wahlberg qui manque de finesse.

Les personnages se succèdent dans Le jour des patriotes , mais les acteurs plus chevronnés comme J.K Simmons, John Goldman et Kevin Bacon offrent des performances convaincantes même s’ils se partagent peu de temps à l’écran. Dans la peau de Tsarnaev, le jeune Alex Wolff se tire plutôt bien d’affaire, parvenant même à insuffler un soupçon de vulnérabilité à l’aveuglement religieux de son exécrable personnage.

En fin de parcours, un segment documentaire s’intègre habilement à l’œuvre. Cette portion expose comment la sécurité a été renforcée lors des marathons succédant à celui de 2013. Des participants blessés témoignent et inspirent par leur sens de la résilience, la persévérance et l’entraide.

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