Avec ses mots qui ont traversé plus d’une génération un peu comme Cohen et sa poésie. Sa guitare acoustique et son harmonica ont forgé des odes sublimes faites d’espoirs, de souvenirs et de whisky à travers des personnages parfois politiques et d’autres fois mélancoliques au nom de la vie.
Trois ans après Triplicate, une trilogie faite de standards américains populaires et huit ans après Tempest (son dernier album de matériel original). Six décennies après le début de sa carrière, la légende Bob Dylan offre son trente-neuvième album en carrière.
Voici Rough and Rowdy Ways : 10 pièces dans un folk americana doté d’une nostalgie trempée dans le rythme and blues rétro. Bob Dylan refait surface avec des chansons folk tissées méticuleusement dans des textes magnifiques faits d’une poésie innovante parfois funeste.
Des chansons qui traitent de ces mille et une questions et réflexions tordues les unes comme les autres. Exemple : une version de l’assassinat de John F. Kennedy, jouer à Dieu dans les cimetières, le monde en ruine sous nos yeux,
la descente aux enfers de Jimmy Reed, les faux prophètes, la comédie burlesque de la crise existentielle et la mortalité.
Dylan, avec sa voix graveleuse et poussiéreuse, continue de confectionner un folk gracieux fait d’une musique organique et instinctive. Rough and Rowdy Ways, c’est un folk blues d’une force brute à la hauteur de l’artiste de 79 ans.
Les attentes étaient hautes pour moi ; et pourtant, je suis complètement émerveillé par la légende qui réinvente sa musique sans avoir à autotuner sa poésie intemporelle. C’est beau et vrai de partout.
Chansons coup de cœur :
- Muder Most Foul
- False Prophet
- My Own Version Of You
- Goodbye Jimmy Reed
- Crossing The Rubicon
- Key West (Philosopher Pirate)
- Black Rider
- I Contain Multitudes