Depuis plus de deux décennies, le projet mené de front par Damon Albarn le groupe britannique Gorillaz s’élève en haute altitude avec Gorillaz (2001), Demon Days (2005), Plastic Beach (2010) Humanz (2017) et The Now, Now (2018), pour ne nommer que ceux-là. Sur chacun de ses albums, en traversant les genres et les ambiances d’une façon unique dans ses univers pop polyvalents, la bande nous présente son huitième album qui continue son ascension.
Voici Cracker Island, 10 pièces art pop, électro, funk, psychédéliques largement inspirées des années 80 produites avec l’aide de Remi Kabaka Jr. Et de Greg Kurstin (Pink, Foo Fighters, Adele, Sia, Beck).
Une collection assourdissante et sensationnelle de chansons pop qui raconte la désillusion dans laquelle on plonge pour éviter de voir la société s’effondrer dans un système malsain, les médias sociaux et son miroir néfaste, l’endoctrinement par la technologie plutôt que de croire en notre humanité, la désinformation des médias pour créer des clans entre nous, le culte de la culture, etc.
Une critique lucide et sévère de notre culture de notre société actuelle, ça me rappelle l’état d’esprit de l’album Plastic Beach parfois. Sur des arrangements qui s’éloignent des rythmes hip-hop pour plutôt sillonner dans les sonorités faites d’une basse funky, guitares disco rock, des synthés à saveur très eighties. Un peu de country, reggaeton et du punk avec des collaborations comme Stevie Nicks, Thundercat, Tame Impala, Bad Bunny, Adeleye Omotayo et Beck.
Cracker Island est un album de pop astucieux, chatoyant et hypnotique. À chaque album, Gorillaz continue de peaufiner les textures de sa musique évolutive et c’est ébouriffant.
Chansons favorites :
- Cracker Island (avec Thundercat)
- Oil (Avec Stevie Nicks
- Tarantula
- Silent Running (avec Adeleye Omotayo)
- New Gold (avec Tame Impala et Bootie Brown)
- Baby Queen
- Tormenta (avec Bad Bunny)
- Skinny Ape 4:41
