Le dernier volet de la trilogie adaptée des romans de Suzanne Collins sort le 20 novembre. Nous attendions avec impatience le retour du Mocking jay, Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence), plus prête que jamais à en finir avec le Président Snow (Donald Sutherland) qui a juré vouloir sa mort.
Souvenez-vous, le volet précèdent s’achevait en demi-teinte pour la fille du feu : traumatisée par son deuxième passage par l’arène, la disparition de son district et devant désormais assumer son lourd statut de symbole de la rébellion, elle était partagée entre la joie du retour des vainqueurs libérés du Capitole et par les retrouvailles avec Peeta (Josh Hutcherson). Complètement drogué, affaibli et très perturbé, il s’en était pris violemment à elle et avait tenté de l’étrangler.
La rébellion, menée par la glaciale Coin (Juliette Moore) doit fédérer tous les districts contre le Capitole, et c’est la toute la difficulté tant le climat de méfiance, de stratégies et de corruption règne encore sur Panem. La guerre n’est plus animée par l’instinct de survie personnel comme dans les Hunger Games, mais par le désir de mettre fin à la dictature. Les 76e Hunger Games, comme Haymitch (Woody Harrelson) les nomme ironiquement, sont désormais une chasse à un seul homme, Snow, et à une femme, Katniss.
Méfiance, pièges, sacrifices et disparitions violentes de son entourage… Katniss sera ralentie à maintes reprises dans sa mission et même lourdement blessée. La figure emblématique de la rébellion pourra néanmoins compter sur des alliés fidèles : Haymitch, Finnick (Sam Clafin), Johanna (Jena Malone) et Cressida (Natalie Dormer).
Tous les personnages nous livrent un jeu convaincant, très tragique. Ce volet est clairement aussi palpitant que L’embrasement, après une première partie de la révolte vraiment moins intéressante. Gale (Liam Hemsworth) se fera moins présent dans ce final. Conscient que Katniss n’abandonnera pas Peeta malgré sa haine envers elle, il s’éloignera au fur et à mesure qu’il réalise que les amants maudits du district 12 renouent leur lien.
Pour ce dernier film au budget impressionnant, la réalisation délivre une qualité vraiment exceptionnelle pour nos yeux et nos oreilles. Les effets spéciaux sont convaincants, la tension forte et le suspense bien soutenu tout au long du film ; le film saura également tenir en haleine les lecteurs des romans, connaissant l’issue du destin de Panem. Nous regrettons seulement que la fin s’étire mollement et sans originalité. Elle aurait pu se détacher un peu du roman pour laisser une ouverture plus trépidante.
Il s’agit du dernier film tourne par Philip Seymour Hoffman, alias Plutarch Heavensbee, disparu peu de temps avant la fin du tournage.