Après I, The Mask (2019) et le remplacement du guitariste Niclas Engelin par Chris Broadrick (ex-Megadeth , Act Of Defiance), le groupe heavy métal suédois In Flames arrive avec son nouvel album, le quatorzième en carrière qui se rapproche de ses racines.
Voici Foregone, 12 pièces dans un chambardement décapant de heavy métal alourdissant, melodeath, alternatif produit par Howard Benson (Three Day Grace, Seether, Theory of A Deadman, Daughtry, My Chemical Romance),
In flames nous martèle avec des chansons frénétiques dans le très acerbe
qui traite de ceux qui plient la vérité pour l’adapter à leur vision, la colère et la frustration postpandémique, une déclaration de guerre aux sangsues de notre société, notre monde plus hostile et plus sombre que jamais.
Les paroles sont tranchantes et déterminé en même temps sur des arrangements de solos de guitare enténébrés par Björn Gelotte et Chris Broderick (ça fesse fort !), une basse massive de Bryce Paul, une batterie corrosive de Andrew Tanner Wayne avec la voix gutturale bestiale d’Anders Fridén qui nous fracasse les dents.
Les vétérans suédois entament ce nouveau chapitre en faisant peau neuve
dans un son autant féroce et assumé que l’époque des albums comme Come Clarity (2006), Reroute to Remain (2002), Whoracles (1997), Colony (1999). Attention, l’évolution de leur férocité n’a rien à voir avec les débuts depuis trois décennies. In Flames livre la marchandise sans se soucier de la pression des fans.
Avec Foregone, ils reviennent avec de l’artillerie très brutale, mais assez mélodieuse pour balancer du bon métal agressif de son époque. Comme quoi les Suédois sont capables d’offrir du sang neuf dans leur style.
Les fans de la première heure seront déçus ; pour ma part, je salue le courage d’aller plus loin en embrassant l’avenir.
Chansons préférées :
- State Of Slow Decay
- Bleeding Out
- Foregone Pt. 1
- Foregone Pt. 2
- Pure Light Of Mind
- The Great Deceiver –
- Cynosure
