La Chanson de l’éléphant (Elephant Song), nouveau film de Charles Binamé, était présenté en avant-première le 9 février au cinéma Excentris. C’est le 20 février prochain qu’il sera projeté officiellement dans les salles de cinéma québécoises. Retour sur nos impressions.
Dans ce drame psychologique, Xavier Dolan incarne Michael, un jeune patient interne d’un hôpital psychiatrique qui est soupçonné d’avoir un lien avec la disparition soudaine de son médecin, le Dr. Lawrence (Colm Feore). Le Dr. Greene (Bruce Greenwood), directeur de l’hôpital, se charge de l’interrogation de Michael à l’ocassion de cet événement, sans se douter qu’il va entrer dans une grande manipulation orchestrée d’une main de maître par le patient.
Le cas difficile de Michael est au centre de l’énigme : pourquoi cette obsession pour les éléphants ? Pourquoi tous ces mensonges ? Quelles épreuves ce jeune garçon a-t-il pu traverser pour en arriver là ? Rien n’est évident pour nous, et les morceaux du puzzle apparaissent au fur et à mesure que le film avance.
Elephant Song fait également référence à la relation malsaine qui peut s’établir entre un patient et son médecin, pouvant s‘avérer destructrice pour les deux parties. Il soulève également des problèmes psychologiques populaires. Autour de toutes ces références à la psychologie pure, nous découvrons une histoire touchante et bouleversante, où souffrance et amour règnent.
La beauté de ce film réside dans la délicatesse des rapports entre les personnages, qui malgré leur différences et leurs tourments, partagent une douce empathie les uns envers les autres. En arborant des visages aussi humains, ceux-ci nous invitent à participer à l’histoire, à engager notre sensibilité pour pouvoir imaginer des éléments-clés que le film ne nous dit pas explicitement. C’est une très belle réussite d’adaptation de ce huis clos imaginé par Nicolas Billon, les passionnés de psychologie et les sentimentaux seront comblés.
Crédit photo : Films Seville