Elie, une jeune femme montréalaise dans la mi-vingtaine, débarque aux Iles-de-la-Madeleine en pleine saison de la chasse aux loups marins. Elle tente de se faire apprécier par la communauté insulaire dans laquelle elle s’est installée, ce qui n’est pas tâche facile.
Les habitants sont méfiants face à la venue énigmatique de cette jeune femme curieuse dont le motif de la présence est inconnu. Mais à force de se montrer sensible et honnête, Elie va savoir se faire aimer par la meute et enfin trouver sa place.
Tout d’abord, nous devons dire que les paysages de ce film sont enchanteurs. Ils nous apaisent et rappellent en nous les bienfaits qu’offre le rapport direct avec la nature. D’un autre côté, les événements climatiques nous remémorent les dangers qui peuvent s’y rattacher, et le caractère vulnérable de l’homme face à cette Mère Nature capricieuse avec laquelle il faut négocier quotidiennement.
Certains seront peut-être choqués par les scènes représentant la chasse aux loups marins, mais nul ne peut ignorer que cette pratique est nécessaire, voire vitale pour la communauté.
Le personnage d’Elie joué par la talentueuse Évelyne Brochu, se pose des questions fondamentales et courantes de l’existence, à savoir le sentiment d’appartenance, le sens de la vie, et de la mort. Elie et tous les autres personnages sont d’une humanité incroyable, et il est facile pour le spectateur de comprendre leurs actes et de leur pardonner leurs erreurs.
Le mélange dans le film d’acteurs professionnels et non-professionnels accentue encore plus le visage humain de cette réalisation.
Loin d’être un film d’action, Les Loups est un regard simple et cru de la vie quotidienne, une exposition des différences entre les Hommes, et un très beau plaidoyer pour la tolérance.