Quatre ans après son second album, l’excellent Beneath The Skin, le groupe Of Monsters and Men de Reykjavík en Islande est de retour avec une envie de changement.
Voici Fever Dream : 11 pièces pop folk avec des sons flottants. Une transition en douceur, selon les dires, de leur son pop folk vers une nouvelle couleur électropop mélodique pas désagréable. Produites par le groupe et Rick Costsey (Sigur Rós, Frank Turner, Muse, Foster the People, Santigold et Biffy Clyro), les pièces sont couchées sur des textes introspectifs et nettement moins sombres qui donnent des chansons nous emportant entre chaos et incertitude dans le cœur d’un rêve.
Les voix gracieuses de Þórhallsson et Hilmarsdóttir continuent de nous faire frissonner autant pendant quelques chansons. Cependant, là où les choses se gâtent, c’est lorsque Of Monsters and Men explore les sonorités d’un électropop aux rythmes lents et inégaux qui s’éloignent de l’essence de la dynamique habituelle.
La fougue ancrée dans les arrangements de percussion, qui résonne comme un battement de cœur, a laissé place à des longueurs non pertinentes et des chansons aux arrangements électropops trop lisses qui n’atteignent jamais leur potentiel d’extase instrumentale. Ce qui engourdit l’enthousiasme de l’écoute ce troisième album du groupe. Dommage !
L’album est divertissant, mais j’ai l’impression que le plaisir manque à l’appel, ce qui en fait une œuvre abstraite et décevante. Peut-être que j’avais beaucoup d’attente. Va savoir ! Quoi qu’il en soit, je suis resté sur mon appétit. Reste à voir maintenant si le groupe se reprendra sur cet aspect en spectacle, lors de sa prochaine tournée que je ne veux pas rater ! Fever Dream, c’est une musique tiède qui suit la masse et laisse un goût amer de déjà-vu, avec quelques bons coups.
Chansons coup de cœur :
- Alligator
- Wild Rose
- War
- Vulture, vulture
- Stuck in Gravity
