Après nous avoir présenté un excellent premier effort Hiboux (2019), l’auteur-compositeur-interprète des îles de la Madeleine Nicolas Gémus est de retour et accoste avec un nouvel univers folk chaleureux bien ficelé et généralement tendrement poétique qui explore les avenues sentimentales du cœur migrateur.
Voici son album homonyme de 10 pièces dans un folk d’une grande force naturelle entre Fiori, Vallières et un peu de Rivard qui illumine lors de l’écoute. Nicolas Gémus laisse battre les tambour sur ces états d’âmes à la fois dans une poésie fortement inspirée de l’amour et ses revers.
Une plume engorgée de mille et une images belles et douces qui bercent l’imaginaire lors de l’écoute. L’humain, la vie et un tas de réflexions autour de sa guitare et ses personnages de fond de toile façonnés avec beauté. L’album a été réalisé par Eloi Painchaud dans son studio dans les Laurentides (Ian Kelly, David Jalbert, Salebarbes, Jorane).
Ce qu’on ressent le plus dans ce second album, c’est l’identité qui se forge tout au long de l’écoute. Une forte empreinte de grand bâtisseur de chanson québécoise y réside. L’essence acoustique qui s’entremêle dans un folk bien mûr qui accentue sur la douceur et la simplicité un peu comme Desjardins, Séguin etc. C’est l’âme à la tempête qu’il nous offre un deuxième album.
Si je me fie à celui-ci fort bien nuancé et surtout si onctueux dès les premières notes, nous allons devoir le surveiller de très près. En plus d’une collaboration de la part d’une chanson écrite par Tire Le Coyote qui est désarmante. De sa voix susurrante, il réussit à créer des mondes parallèles entre la folie, la poésie dénudée et les désastre du cœur.
Y’a pas à dire Nicolas Gémus est un secret bien gardé comme un trésor qu’on tente de garder pour préserver le frisson de la première fois.
Chansons favorites :
- Folie magnétique
- Vie en roses
- L’âme à la tempête
- J’aimerais pouvoir te dire que je reviens
- Autre porte
- Chanson d’un fils à son père
