Après un web sérié, Ô psychologue, mettant en vedette l’autrice-compositrice-interprète
et l’humoriste Laurent Paquin, qui jouait le rôle du gentil psy, dans une thérapie drôle et tordue. Après avoir remis la sortie de son cinquième (si l’on compte celui en anglais) à plusieurs reprises à cause de vous savez quoi, Sally Folk brise le silence quatre ans après 3e acte (2017) et lève le rideau sur un autre chapitre plus personnel.
Voici Ô psychologue, 11 pièces dans un pop rock psychédélique habituel
avec des incursions dans l’électro, les années 80 et la chanson française. Sur ce cinquième album, on retrouve ses complices de toujours : Michel Dagenais, réalisateur, arrangeur et compositeur, ainsi que Anique Granger, sa complice parolière.
Sally Folk offre des pièces qui puissent dans le voyage fait d’introspections personnelles
qu’elle a dû faire dans les derniers mois pour stopper la négligence à son égard, la santé mentale, le sentiment d’abandon dans un couple, la maternité, les amours angoissés, reprendre les armes de la séduction et bien sûr les relations toxiques hommes et femmes, signature revampée par une sensibilité acquise dans sa plume.
Sans être trop sombre, Sally Folk continue d’appuyer sur les bobos du monde sur des arrangements faits de rock, de pop électro, de yéyé, de jazz et de reggae. Même sa voix semble avoir trouvé juste un équilibre entre l’interprétation nonchalante et l’émotion à nu. La femme fatale revient de loin et on le ressent.
Il n’y a pas que les histoires d’infidélité qui tourmentent… il y a les voyages au fond de nous aussi.
Ô psychologue, c’est du Sally Folk qui continue d’offrir un pop rock fraîchement nostalgique entre hier aujourd’hui et demain qui réussit même parfois à nous émouvoir le temps qu’elle nous ouvre son cœur dans son plus beau tailleur.
Chansons favorites :
- Que diable m’emporte
- Le regard des hommes
- Ô psychologue
- Le règne
- Mea culpa
- À nue
- Dix plutôt qu’une