Vous rappelez-vous Laurence Hélie avec son country-pop ? Eh bien ! Après plusieurs années d’absence et deux albums, l’auteure-compositrice-interprète renaît de ses cendres sous le nom de Mirabelle et nous offre un premier album en anglais.
Voici Late Bloomer, dans une pop alternative avec des effluves des années 90 hyper mélancoliques et inspirantes réalisées par Warren Spicer du groupe Plants and Animals qui coréalise, mixe et fait la prise de son, en plus de mettre à contribution la basse, la guitare, du piano, des synthés et des programmations de beats.
On y retrouve le batteur Matthew « Woody » Woodley.
L’artiste replonge dans des chansons à la plume fâchée et nostalgique qui racontent des souvenirs amers d’adolescents et la femme qu’elle devient au travers les expériences acquises que lui a offertes la vie. Des thèmes introspectifs, mais qui semblent nécessaires pour faire aller plus loin ; l’artiste qui apprend sur cet album à prendre sa place et à mettre ses idées en lumière. Mirabelle pose sa voix mielleuse et pleine de feu qui rappelle parfois Phoebe Bridger et Dido.
Quoi qu’il en soit, la langue de Molière lui va comme un gant. Sur ce premier effort, on mise sur le côté scintillant des synthés analogiques opérés chromatiquement par Christophe Lamarche-Ledoux (Organ Mood, Chocolat, Lesser Evil), ce qui accentue le côté pop sensible, émouvant et intime, et même une tristesse sexy. Dans des arrangements langoureux entre rock planant et pop alternatif qui interpelle le cœur et font vivre des choses par en dedans,Mirabelle (Hélie) retrouve juste un équilibre entre prendre sa place en tant qu’artiste et laisser la musique vibrer.
Late Bloomer, c’est une pop alternative triste et sexy qui semble mieux porter son message que ses chansons country francophones. Comme quoi parfois le changement peut être surprenant.
Chansons coup de cœur :
- Betty
- Wall
- Teenage Dreams
- Cheated
- Don’t Forget To Breathe