Loin des rôles auxquels Will Smith nous a habitués dans le passé, le chanteur-acteur revient avec un personnage troublant et complexe, mais infiniment touchant dans Beauté cachée (en anglais Collateral Beauty).
Réalisé par David Frankel (Marley & moi en 2008), le film raconte l’histoire de Howard Inlet (Will Smith), un publiciste new yorkais que tout lui réussi, qui tombe dans la plus profonde des dépressions à la suite du décès de sa fille de six ans.
Une des façons qu’il a trouvé pour atténuer sa peine, c’est de rédiger des lettres à la Mort, à l’Amour et au Temps, trois éléments qui constituent l’équilibre du monde selon lui.
Ne sachant plus quoi faire pour qu’il se ressaisisse, ces collègues Claire (Kate Winslet), Edward (Whit Yardsham) et Simon (Michael Peña) imaginent un subterfuge pour lui faire entendre raison et ainsi sauver l’entreprise.
Des personnages tout en nuances
Ce stratagème est d’embaucher trois comédiens qui personnaliseront la Mort (Brigitte jouée par Helen Mirren), l’Amour (Amy interprétée par Keira Knightley) et le Temps (Raffi joué par Jacob Latimore). Ces trois acteurs exploitent avec une grande précision ces trois “états”.
Le sujet du film, parler du décès d’un enfant, est lourd et difficile, mais David Frankel s’en tire assez bien pour le dédramatiser ! Rien n’est parfait évidemment, toutefois le spectateur se laisse convaincre assez rapidement et il versera même quelques larmes durant la projection.
La musique qui accentue
En y pensant, c’est probablement un des premiers buts que recherche le réalisateur : vivre la douleur du personnage principal. La musique aide également à créer cette ambiance noire et tristounet.
La performance de Will Smith est concluante et on se surprend de le voir habiter si habilement son personnage. Helen Mirren, qui incarne le rôle de la Mort d’une manière authentique et franche, obtient après Will Smith la meilleure note de passage.
Beauté cachée est un film intéressant, sans dire qu’il s’agit ici d’un chef-d’oeuvre, qui en fera réfléchir plus d’un.