Disons-le, Slipknot fait ce qu’il veut, comme il veut, quand il veut depuis 25 ans et ce n’est pas prêt de changer. Après l’excellent We Are Not You’re Kind (2019), Corey Taylor et ses comparses sont de retour avec un septième album encore plus vorace que jamais. Voici The End So Far, 12 pièces faites de heavy metal dissonant qui se marie à la musique industrielle, le psychédélisme ainsi que du heavy rock.
Produit par le groupe avec Joe Barresi, Slipknot canalise la rage et le chaos dans des chansons lourdes qui racontent le Yorkshire ripper, le sacrifice, la fin du monde et le début d’un nouveau, le conflit violent russo-ukrainien et la peur de la troisième guerre mondiale, la division des opinions, le noble Français Marquis de Sade.
Sur des arrangements ultras rapides des guitares massacrantes de Root et Thomson et des lignes de bases graveleuses et des batteries fulgurantes de Jay Weinberg. Musicalement, Slipknot rajoute des éléments de piano et de synthé atmosphérique, de la guitare acoustique et des chœurs et des cordes pour des moments de balade orchestrale avant de frapper de plein fouet avec le poids des instruments qui résonne comme coup de pied entre les dents.
La voix de Taylor est rugissante, mais surtout polyvalente dans son style. Le septième album est un mélange de All Hope Is Gone (2008), Vol 3 : The Subliminal Verse (2004) et 5 The Gray Chapter (2014) mais c’est surtout la preuve irréfutable que même après toutes ces années le groupe n’a pas fini d’avancer de l’avant dans sa musique métal exaltante.
Ne vous inquiétez pas, le groupe n’a pas perdu sa soif de mordre fort son auditeur, mais elle se focalise sur les multiples facettes de rendre le tout surprenant. The End so Far c’est un métal irrésistible pas trop loin des classiques, mais plus près d’un nouveau cycle.
Chansons favorites :
- The Chapeltown Rag
- The Dying Song (Time to sing)
- Heirloom
- Yen
- Medicine For The Dead
- Hivemind
