Lake Street Dive revient faire cambrer nos hanches, trois ans après Free Yourself Up, qui a ouvert les portes d’un succès monstre avec les tournées de grands festivals de musique comme Bonnaroo, New Orleans Jazz festival et Newport Folk festival.
Les musiciens nous offrent maintenant leur septième album en carrière. Obviously, 11 pièces dans une musique tissée dans le pop-soul étincelant, le rock, la R&B, le jazz et le P-funk. Produit par Mike Elizondo (Fiona Apple, Carrie Underwood, Twenty One Pilots), ce dernier a poussé le quintet à sortir de ses zones de confort pour laisser la musique dessiner de nouveaux territoires et ne pas répéter une formule facile sur des chansons qui racontent la détermination pour atteindre son rêve malgré les embuches.
Une lettre d’encouragement qui s’adresse à l’adolescente qu’était la chanteuse Rachael Price : être une femme dans un monde de misogynie systémique, un cri du cœur sur le changement climatique a toutes les générations et l’amour qu’on veut jeter aux oubliettes, et plus. Une plume qui s’avère plus sombre que le très enthousiasme Free Yourself Up, sans tomber dans le mélodrame lourd.
Les refrains sont toujours aussi rassembleurs et optimistes en général tout le long de l’écoute. Rachael Prince (chant principal), Mike «McDuck» Olson (trompette, guitare), Bridget Kearney (basse) et Mike Calabrese (batterie) ainsi que Akie Bermiss (claviers) unissent leurs forces pour créer une œuvre plus audacieuse qui prend des risques autant lyriquement que musicalement, ce qui est tout à leur honneur. Bien que le plaisir soit au rendez-vous dans son lot.
Obviously, c’est un bouquet de chansons pop soul fait d’angoisses et de tristesse et de joie profonde qui brille fort. Lake Street Dive ose approfondir ses rythmes festifs et folâtres, ce qui prend plusieurs écoutes pour apprivoiser le septième album. Une fois le tout assimilé, un sentiment de béatitude vous remplit à chaque écoute.
Chansons favorites :
- Hypotheticals
- Being A Woman
- Anymore
- Making Do
- Nobody’s Stopping You Now
- Hush Money
