Un an après Quand la nuit tombe, Louis-Jean Cormier revient avec un quatrième album qui gravite autour d’une musique qui raconte le deuil de son père, Marcel Cormier, qui s’est éteint en janvier 2020, sans avoir pu fermer la boucle avec des adieux père-fils, ce qui a donné une de ses plus belles pièces Croire en rien sur le troisième album.
Quoi qu’il en soit, Louis-Jean Cormier puise dans sa douleur au cœur d’un voyage qui l’a transformé sur son nouvel album. Voici Le ciel est au plancher, 12 pièces pop électro qui muent dans des sonorités de jazz qui cimentent les fondations de sa musique aérienne avec des échantillonnages cinématographiques encore une fois sans guitare.
Une fois de plus, Cormier et François Lafontaine, grand complice depuis Karkwa, reviennent à la réalisation… et aux claviers pour planter un décor saisissant. Enregistré presque entièrement live au studio Dandurand à Montréal (copropriété de l’artiste) avec sa grande famille composée de Robbie Kuster, de François Lafontaine, de Marc-André Larocque, de Guillaume Chartrain, d’Alex McMahon et de Daniel Beaumont aux textes.
Louis Jean Cormier offre un film émouvant fait de chansons qui raconte un voyage déconcertant avec comme fil conducteur le décès de son père qui sonne comme une rupture brusque qui nous apprend à recoller les morceaux et à continuer sa trajectoire avec tous les souvenirs que ça comporte.
Les premières amours, Bowie, Cohen, un aller-retour entre Montréal et Sept-Îles et un cri du cœur du petit garçon avec un fusil en bois. Ça ne prend pas plus pour nous émouvoir et laisser le cœur moite. Sur des arrangements de piano, Wurlitzer et synthés autour des voix de Marie Pierre Arthur et Laforce et à la trompette Andy King et le saxophone Erik Howe.
Avec sa voix de velours, Cormier continue de redéfinir les lignes de sa vie. Le ciel est au plancher, c’est un album chamboulant et reluisant à la fois qui possède un petit côté Karkwa qui fascine les sens. Du cormier qui maintient la pole positions grâce à sa direction artistique impeccable; pas trop lourd et nous touche dès les premières notes de pianos qui frôle le néo-classique.
Chansons favorites :
- 138
- Le ciel est au plancher
- L’ironie du sort
- Tout croche
- Bipolaire
- Marianne
- Le large