Déjà 35 ans pour le festival Juste pour rire et cette BD tombe à point pour remercier le fondateur Gilbert Rozon d’avoir eu cette idée « folle » en 1982.
Yves Pelletier (Rock et Belles Oreilles) n’est pas à sa première incursion dans le monde de la BD. En 2010, il scénarise Valentin et en 2014 Le Pouvoir de l’amour et autres vaines romances. Il récidive pour notre grand bonheur avec Victor : une bd juste pour rire, en collaboration avec l’illustrateur Olivier Carpentier.
La bande dessinée répond à l’ultime question suivante : « Elle vient d’où l’attachante mascotte de Juste pour rire » ? Victor est né de l’imaginaire de l’artiste Vittorio Fiorucci, Montréalais d’origine italienne.
L’histoire commence en 1951, lorsque Vito quitte l’Italie avec Victor pour se rendre en Australie. En joueur de tours, Victor le dirige jusqu’à Montréal. Le duo y vit une multitude de péripéties. Vito est arrêté et emprisonné à plusieurs reprises à cause des coups pendables de son acolyte.
Dans l’espoir de sauvegarder sa santé mentale, il décide de vendre Victor à Wilbert Rozo (Gilbert Rozon). La mascotte devient la tête d’affiche du festival Jusqu’où rire (Juste pour rire). Le diable vert fait connaître des situations tumultueuses à Wilbert, mais son amour pour le personnage est incalculable.
Laissez-vous guider par l’enchaînement efficace des capsules humoristiques. J’ai adoré les clins d’œil aux personnalités publiques d’autrefois et d’aujourd’hui, dont le maire Crapeau (Jean Drapeau). Prendre note que les noms des vedettes sont légèrement modifiés. Le scénario, les illustrations, les volets historiques et politisés font de cette bédé une réussite du 9e art.
L’œuvre est un bel hommage au croquis de Vittorio Fiorucci, maintenant humanisé. À travers celle-ci nous faisons la rencontre des esprits malicieux de Victor ; il y a rebelle le turbulent, korek le moralisateur, goulu le glouton, fierpet l’orgueilleux, vedge le paresseux, pissou le craintif et le sentimental fleur bleue.
À la fin de votre lecture, vous êtes invités à rechercher le timide Caméo (la huitième facette de la conscience du diablotin). Une raison de plus de relire cet album, parce qu’à la fin on se dit vraiment « Mamannn c’est finiiiii » !