C’est la question que s’est posée Guy Fournier et à laquelle il a répondu dans sa chronique de mardi dans Le Journal de Montréal au sujet de l’émission.

Dans sa chronique, Fournier n’y a pas été avec le dos de la cuiller et a qualifié l’émission de Guy A. Lepage comme « deux heures de plogues et d’échanges complaisants ».

À ses débuts, Tout le monde en parle était une émission, selon lui, beaucoup plus corrosive qui provoquait parfois des controverses. « Elle a été aussi une pomme de discorde entre la direction de l’information et celle des variétés. Tout le monde en parle suivait à la lettre le concept de Thierry Ardisson — ce qu’on fait encore — et, comme en France, on ne dédaignait pas les coups de gueule et les sujets risqués ».

D’après Fournier, l’animateur s’est également assagi. « Lepage trônait à la barre, multipliant les répliques mordantes et parfois grossières. Il prenait plaisir à désarçonner ses invités, même à les humilier ».

Le chroniqueur croit que la formule s’est édulcorée avec le temps en raison du bassin d’invités peu nombreux. Certains, qui ont été échaudés, n’ont pas voulu revenir. Les autres n’ont tout simplement pas accepté l’invitation en voyant le sort réservé à quelques-uns. « Lepage et Turcotte sont devenus des robots, le premier lisant des questions hautement prévisibles, toujours formulées de la même manière, et l’autre distribuant des cartes au contenu souvent éculé », a-t-il ajouté.