Dans une entrevue accordée à La Presse canadienne, la Canadienne Mary Lou Basaraba avoue être « inquiète et nerveuse » de ce qui pourrait arriver à la suite de son témoignage. Mais la femme a décidé de dénoncer le chef d’orchestre tout en révélant son identité.
Mme Basaraba déclare que M. Dutoit a foncé sur elle dans le but de l’embrasser et en a profité pour faire des attouchements au moment même où elle lui posait des questions comme journaliste. Cette histoire remonte à la fin des années 70.
Elle raconte que cet événement lui a causé beaucoup d’anxiété et qu’elle avait très mal dormi. « Alors que j’en parle à toute personne qui semble s’en soucier et éprouver de l’empathie, après cela, je suis bouleversée. J’ai de l’empathie universelle pour toutes les femmes qui ont dénoncé », a-t-elle confié.
Mme Basaraba, qui s’occupe du chœur pour la Philharmonique de Californie et pour l’Orchestre Golden State Pops, a décidé de faire cette sortie publique après avoir eu vent de l’histoire de Paula Rasmussen, une mezzo-soprano qui poursuit également le chef d’orchestre pour agression sexuelle.
« J’avais vraiment à cœur d’appuyer son histoire, parce qu’elle avait le même âge que moi, 14 ans auparavant », a-t-elle précisé à La Presse canadienne.
Elle s’est mise dans la peau de Paula et elle a compris que de vivre cette histoire devait être insoutenable pour elle et pour les autres. Elle ajoute que le maestro avait beaucoup de pouvoir et « une influence directe sur la carrière des musiciens ».
Il lui met sa langue dans sa gorge
Elle raconte la terrible histoire où elle a réalisé une entrevue pour le compte de l’Orchestre Symphonique de Montréal. Rendu à l’endroit, M. Dutoit lui a ouvert la porte. Son pantalon était défait, mais la jeune femme de l’époque est entrée même si « ça ne semblait pas prometteur ». C’est alors que le chef d’orchestre lui a touché les seins, mis sa main sur son entrejambe et l’a forcée à l’embrasser. « Il a enfoncé sa langue dans ma gorge ».
Elle lui a demandé de la lâcher ce qu’il n’a pas fait sur le coup. Elle a tout de même continué l’entrevue, mais dans un restaurant. Le manège sexuel s’est répété lorsqu’ils sont revenus à l’appartement du maestro.
Il lui aurait dit : « Je vous trouve très charmante. J’aimerais bien que vous deveniez la femme de ma vie pendant mes séjours à Montréal » au moment où elle se dirigeait vers un taxi.