Parfois, c’est bien de s’arrêter à des artistes qui ne l’ont pas toujours eu facile. C’est le cas de la chanteuse Jenny Ouellet, elle vient tout juste de sortir un tout premier extrait Capteurs de rêves.
Née dans un milieu familial défavorisée et habitant une majeure partie de sa vie, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve (à Montréal), Jenny Ouellet a eu un parcours scolaire hors du commun. Ayant doublé trois fois au primaire, elle s’est retrouvée dans des programmes particuliers au secondaire qui normalement mènent les jeunes vers le marché du travail. Elle a dû mettre les bouchées doubles pour remonter la pente et réintégrer le régulier. Elle se considère comme une des rares élèves qui a réussi à le faire et à avoir obtenu son diplôme d’études secondaire ayant passé par ce cheminement. Toutefois, malgré ses nombreuses embûches, elle n’a jamais arrêté de vivre de sa passion pour la musique. Si elle a grandi avec l’idée que de savoir chanter était un atout inné et qu’elle ne pouvait pas le développer, son désir de chanter était plus grand que l’avis des autres :
« Je chantais du Céline Dion a tue-tête chez moi. Je cassais les oreilles de ma famille, ils étaient parfois tannés de m’entendre chanter, mais je ne m’arrêtais pas, c’était plus fort que moi ». Ce qu’elle veut, c’est inciter les autres à persévérer et à croire en leurs rêves : « Je veux véhiculer des messages positifs, d’espoir ou dénonçant une réalité. C’est important parce que la musique est une forme d’art qui peut servir à éduquer et à influencer les autres. » s’exclame-t-elle en se qualifiant comme résiliente.
C’est à l’âge de 23 ans que sa démarche professionnelle a commencé dans le domaine musical en s’inscrivant à des cours de chant. Elle a fait son premier récital sur Je t’aime de Lara Fabian en 2018. Des gens de tous les styles (principalement des rappeurs) ont cru en elle, ils lui ont montré que c’était possible de vivre de ce métier. Donc, elle a commencé à écrire en recherchant sa couleur musicale. Elle est aussi reconnaissante de l’aide que lui apporte son professeur de chant actuel qui compose sa musique et qui l’aide à formuler ses idées dans ses textes ainsi que tous les autres personnes formidables placés sur sa route qui l’a font évoluer dans sa démarche artistique.
Un premier extrait en Capteur de rêves
Pour son premier extrait, Jenny a écouté son cœur et son inconscient. Elle a composé sa première phrase « Il faut partir pour mieux revenir » sur le chemin du retour d’un voyage à Tadoussac en regardant son capteur de rêve accroché au miroir de sa voiture : « À ce moment, je pensais à tous les voyages que j’ai fait. Puis à quel point ces émersions m’ont fait grandir et apprise à mieux vivre ma vie et à l’apprécier. C’est grâce à mes voyages que j’ai également fait la paix en quelque sorte avec mon passé. J’ai vu qu’il y avait des conditions beaucoup plus difficiles que ce que j’ai vécu et que malgré tout, les gens arrivaient à être heureux. J’ai donc ouvert mon esprit. »
De plus, Capteur de rêves parle des débats que l’on doit vivre en tant qu’adulte : « Lorsqu’on est un enfant, on n’a pas conscience que, par exemple, notre seau en plastique a un impact sur l’environnement. La chanson est le message d’un enfant qui grandit et qui réalise que la vie n’est pas aussi fantastique que dans son imaginaire. Toutefois, elle veut reconnecter les gens à cet état d’esprit naïf, rêveur. Tout en faisant prendre conscience de la réalité et de comment trouver le bonheur dans les petites choses de la vie. »
Insérer le vidéoclip : https://www.youtube.com/watch?v=Zw1sW-TtxC4
Dans ce temps de confinement, Jenny Ouellet est en train de terminer sa deuxième chanson et elle pense déjà à la suite : « J’y vais une chanson à la fois. D’après moi, je vais en faire quelques-unes parce que j’aime beaucoup écrire. Pour l’instant, j’essaie de faire mon chemin par moi-même sans être obligé de passer par La Voix. J’aimerais être une artiste indépendante le plus possible », en ajoutant qu’elle est influencée par les interprètes de cœurs (tels que Lady Gaga, Cœur de pirate et Lara Fabian).