Il était attendu avec beaucoup d’impatience par son public, après avoir dû annuler et donc reporter son spectacle prévu plus tôt cette année. Alexandre Douville présentait son premier one-man show humoristique, La Ligne, ce jeudi 16 juillet au Petit Olympia de Montréal.

Nous étions prévenus : âmes sensibles à l’humour noir s’abstenir! Car avec Alexandre Douville, il n’y a aucune compassion : il n’épargne pas grand-chose et tout le monde est susceptible d’en prendre pour son compte. Sauf peut-être l’homme blanc, peu présent parmi ses victimes, mais on ne doute pas que l’humoriste est capable de faire preuve d’un peu d’autodérision.

Pendant une heure donc, il a fait le tour de notre société et trouve matière partout : les femmes, la délinquance, l’holocauste, les cliches racistes, la sexualité… Il cherche à se justifier haut et fort, et peut être trop souvent lors de son spectacle, sur son humour qui dérange, et son envie de prendre part à l’évolution des mentalités.

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Ce qui est réussi pour sa part, c’est que son humour est non seulement très drôle, mais il est en plus un traitement de la société par le rire plutôt égalitaire. Il n’y a rien à prendre au sérieux, pas de message ou pensée cachée ni de provocation abusive sur tel ou tel groupuscule.

Ce sont juste quelques clichés, blagues et anecdotes fictives qu’il raconte, en rigolant lui-même en même temps que son public, comme on rigolerait en soirée avec des amis. C’est pour toutes ses raisons que nous lui souhaitons de passer moins de temps à se justifier et davantage à nous faire rire pour ses prochains passages à Montréal.

Pour sa première partie, Alexandre avait invité sur scène Sam Breton,  humoriste au style assez diffèrent, mais qui a convaincu le public en abordant des thèmes comme l’esprit de compétition et les fantasmes.

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