Rarement un spectacle cirque est venu me chercher autant que Cirkopolis du Cirque Éloize au Théâtre Capitole en cette première semaine de mars 2016.
Un spectacle d’une heure trente où l’humour, la danse, les performances vocales et physiques et des numéros tous plus époustouflants les uns que les autres ont été présentés. Une soirée dont je me souviendrai longtemps.
Dans un décor urbain où le thème du travail est présenté, des personnages vêtus d’imperméables et de chapeaux vont et viennent au rythme du temps. Un univers imaginatif produit par Jeannot Painchaud, président fondateur, directeur artistique, et metteur en scène, de Dave St-Pierre, chorégraphe, et d’Ashley Carr, clown (le personnage principal).
J’ai particulièrement aimé le numéro d’Ashley où il courtise une robe de femme accrochée sur un support. Projections vidéos, effets stroboscopiques : tout est mis en œuvre pour recréer une ville sombre et mécanique où la solitude et l’individualité domine.
Les dix athlètes, soit sept gars et trois filles, proviennent de sept pays : Uruguay, États-Unis, Suisse, France, Canada, Angleterre et Hollande. Les numéros proposés sont : du trapèze, de la barre, des cerceaux, du cerceau double, de la corde, des portés, des équilibres sur poteau, jonglerie, humour, théâtre, danse, bascule, sauts, et tout cela avec une force et une flexibilité à couper le souffle.
Spectacle rempli d’énergie et d’émotions
J’ai rencontré Jérémy Vitupier, un des porteurs et clowns, qui m’a donné quelques informations sur le spectacle. « Je suis de la milice de Cirkopolis, une ville mécanique avec des machines qui écrasent les gens. Ashley, lui apporte le côté fantaisiste au monde. »
Il ajoute : « C’est un spectacle plaisant, rempli d’énergie et d’émotions. C’est la deuxième mouture de près de 400 shows, 70-80 depuis l’été passé. Nous allons le présenter en Chine dans 19 villes entre juin et septembre prochain. »
Il résume le spectacle magnifiquement : « Cirkopolis, c’est de passer du contrôle au lâcher prise en passant par la poésie. » Jérémy Vitupier, un artiste de cirque originaire de Toulouse, s’est joint à la troupe l’été dernier à sa sortie de l’École nationale de cirque de Montréal.
Prestations toutes en souplesse
Un spectacle grandiose autant dans la mise en scène que dans les prestations. J’ai particulièrement aimé les prestations des filles toutes en souplesse lors de leurs mouvements ou lors de leurs performances sur la barre, dans le cerceau ou sur les portés. Tout au long de la soirée, je n’ai pu m’empêcher de lancer à plusieurs reprises des « wow » bien sentis, tellement le spectacle était impressionnant.
Le spectacle a été présenté dans 21 pays. Il a été joué près de 400 fois et devant 300 000 spectateurs. C’est la huitième production pour la troupe montréalaise. Le Cirque Éloize continuera son périple à Montréal en avril.