The Ricochet Project, l’une des rares troupes de cirque contemporain provenant des États-Unis, est à Montréal pour présenter Smoke and Mirrors.
L’expression Smoke and mirrors désigne une explication ou une description décevante, frauduleuse ou insignifiante. Elle tire son origine des tours de magiciens qui consistaient à faire apparaître ou disparaître des objets en bougeant des miroirs, le tout dans un distrayant nuage de fumée.
Dans ce cas-ci, c’est la routine abrutissante du capitalisme qui est décriée. L’histoire débute d’ailleurs dans une étourdissante énumération de sommes astronomiques. C’est dans ce vacarme et habillés en employés de bureaux que les artistes font leur entrée.
Cohdi Harrell est un danseur et trapéziste autodidacte. Sa partenaire Laura Stokes est une ancienne gymnaste et ballerine. Ensemble, ils maîtrisent trapèze, contorsion, main à main, corde lisse et danse moderne dans une chorégraphie à couper le souffle.
Comme des magiciens
À la manière des magiciens ayant inspiré la métaphore du titre, ils utilisent des moyens pour détourner l’attention des spectateurs. Par exemple, les interprètes profitent par exemple du noir total pour échanger leur emplacement. Puis, à un autre moment, une lumière aveuglante leur permettra de troquer leur place respective.
Le spectacle a reçu un très bel accueil lors de sa première qui a eu lieu mardi soir dernier à l’Espace Go. Cette œuvre plaira davantage à un public adulte en raison du sérieux du sujet et puisqu’elle s’approche davantage de la danse moderne que du cirque tel qu’on le connait.
Smoke and Mirrors est présenté à l’occasion du festival Montréal Complètement Cirque. Les représentations ont lieu du 12 au 16 juillet.