C’est dans un Capitole bondé qu’avait lieu le premier Comediha Club animé de mains de maître par Éric Salvai le 18 juin dernier! En tout, neuf humoristes de la relève sont venus faire un numéro, il y en avait vraiment pour tout les goûts.

La soirée a commencé par un monologue d’Éric Salvail. Il est à l’aise avec le public et cela se sent. « J’aime Québec, car ici les oiseaux chantent. À  Montréal, ils toussent ou quêtent », une petite citation qui montre l’humour de ses interactions.

La première humoriste à monter sur la scène a été Katherine Levac. Ma découverte de l’année et mon coup de cœur de la soirée assurément. Elle a un verbe recherché, des blagues subtiles et un humour pince-sans-rire qui me rejoint totalement. « Une Franco-Ontarienne, c’est une Ontarienne qui trouve ça normal de connaître le Romano Fafard. » Elle a fait un monologue sur les enfants des plus comiques. Si vous avez la chance d’aller la voir, vous ne serez pas déçu.

Ensuite, il y a eu des problèmes techniques. Enregistrés pour la télévision, les Comediha Club doivent être filmés et cela peut occasionner des intermissions. C’est ce qui est arrivé pendant près de 40 minutes entre la prestation de Katherine Levac et celle de Jérémie Larouche, le deuxième pugiliste de la soirée. Pour meubler le temps, Éric Salvail est resté sur scène, divertissant le public.

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Un humoriste surprise, Pierre Hébert, est alors arrivé sur scène pour aider Éric Salvail à meubler le temps et cela a amené des numéros improvisés des plus loufoques dont les interprétations de film : Titanic, le Roi Lion, 50 nuances de Grey, etc. Un autre bon moment du spectacle malgré qu’il n’était aucunement prévu.

Ensuite, Jérémie Larouche a présenté un monologue sur ses enfants et la vasectomie. Un sketch drôle, les blagues s’enlignant une après l’autre. Un bon moment a été la réalisation de blagues réalisées par sa fille avec des toutous, tordant. En troisième, Dave Gaudet, originaire de l’Alberta, a commencé le spectacle avec un split pour imiter James Brown, mais ses jeans ont alors fendu. Il a tout de même continué son numéro professionnellement sans arrêter et a livré un monologue sur le bronzage.

Par la suite, Éric Salvail l’a refait monter sur scène et ensemble, ils ont vendu les jeans brisés à une spectatrice 10 $. Le quatrième humoriste a été Yannick De Martino qui a présenté un numéro totalement pince-sans-rire sur Les ailes d’un ange de Robert Charlebois, sur les vœux que l’on fait à haute voix, sur les signets de nos grand-mères mortes et sur les casse-têtes. Un humour subtil et intéressant.

Le dernier humoriste de la première partie a été Adib Alkhalidey. Il a réalisé un monologue sur son passage comme commis au Tim Horton. Tout son corps vit ses blagues; il fait rire autant de ses mimiques toutes plus loufoques les unes que les autres que de son texte. Un autre coup de cœur de la soirée.

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La deuxième partie a commencé à 22h par une entrevue dos au public avec Adib Alkhalidey; le public était plus exténué, mais tout de même énergique et les efforts combinés de l’animateur de foule Maxime Charbonneau et ceux d’Éric Salvail ont su reprendre magnifiquement le contrôle de la salle. Une entrevue soutenue à la fois drôle et personnelle sur une des nouvelles coqueluches de l’humour qui revient de sa première tournée pour son spectacle Je t’aime.

Il a d’ailleurs fait un hommage au public de la Salle Albert-Rousseau lors de ses spectacles qui ont suscité de nombreuses réactions positives dans la salle. Le public a même eu droit à un extrait de la parodie Les recettes sur la meth réalisée par Adib Alkhalidey, un moment drôle et éclaté à la fois.

Honnêtement, la partie du spectacle que j’ai moins apprécié a été la visite d’Éric Salvail au parterre pour discuter avec le public. Cela a juste montré que l’humour n’est peut-être pas fait pour tout le monde, que c’est un métier et que cela nécessite de la recherche et du travail.

Silvi Tourigny, connue pour son personnage de Carole sur ses capsules Web, a présenté un monologue sur son accouchement et son bébé. Un moment loufoque du sketch a été ses interprétations d’animaux dont la girafe et la truite arc-en-ciel. François Tourignant a ensuite fait un hommage à l’odeur la plus réconfortante pour lui : l’odeur de la sécheuse.

Alexandre Bisaillon a pour sa part livré un monologue sur les messes, les prêtres et l’église en présentant plusieurs bons gags. La soirée s’est clôturée sur la prestation de Sébastien Ouellet; il a essayé de valser entre trop de sujets, ce qui a fait perdre quelque peu le fil de son monologue.

Bref, cela a été une belle soirée avec des humoristes de talent. La relève en humour est en santé. Si vous voulez voir d’autres Comediha Club, ce soir ce sont Dominic et Martin qui animent la soirée.