C’est à une pièce de théâtre assez disjonctée mais fort agréable que nous avons été conviés. Avec une histoire un peu rocambolesque mettant en vedette Jean Leloup et Denis Lévesque, pour ne nommer que ceux-là, le public était prêt à partir en voyage.
En mettant les pieds dans la salle Jean-Claude-Germain du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, le public est invité à prendre part à la fête. On nous sert de la boisson de caribou, on chante et on danse comme dans les bonnes vieilles soirées canadiennes. Et voilà, le départ est donné à cette histoire surprenante qui commence quand le conteur Fred Pellerin est disparu après une tournée.

Les auteurs de Clotaire Rapaille, qui ont laissé le soin de la musique aux mains de maître de Navet Confit, propose une histoire sur un fond des Premières Nations. Et oui, on raconte que les Amérindiens sont en plus grand nombre que les Blanc et ce sera ainsi une atteinte au Québécois de souche!
On apprécie le côté intime de la salle qui offre aux spectateurs le loisir de s’asseoir sur un divan, de voir les comédiens de plus près! Je crois que cela donne davantage d’interaction et on se sent davantage inclut dans l’histoire. C’est simple comme décor, très dépouillé comme si on voulait mettre l’accent sur le texte plutôt que ce qui entoure les comédiens.

Les personnages sont aussi très attachants; on se sent concernés par le problème qu’il vit, par l’histoire qui nous est racontée. On admire beaucoup la façon de jouer de Olivier Morin, qui personnifie un Jean Leloup très caricatural et un Denis Lévesque proche du vrai, autant dans sa voix que sa mimique. On aime bien le rôle sympathique du diable de Navet Confit et on rigole bien quand il commence à chanter une chanson de Sylvain Cossette.
À la fin, on ressort de la salle plutôt ébahi pour le côté résolument loufoque et bizarroïde de l’histoire en se demandant à quoi cela rime! Mais une chose est certaine, on a eu du fun en maudit, et c’est pas mal ce qu’on retient de notre soirée.
En spectacle à la salle Jean-Claude Germain jusqu’au 20 février 2015.