Louis-José Houde s’est amené à la salle Albert-Rousseau avec confiance et son tout nouveau spectacle intitulé Préfère novembre.

Commençant la quarantaine, il s’est senti comme ayant un tempérament de novembre. Un mois qui nous a ramenés à la nostalgie de nos jeunes années, un mois où on aimait être quand même à l’aise. Il l’a bien défini dans son évocation de chalet et du linge qu’il y apporte.

Il s’est remémoré les moments où on avait des téléphones à lignes fixes, maintenant si celui-ci sonne, c’est soit pour un sondage ou un décès. Sa comparaison du ciné-parc mode familiale « versus » mode sexuelle était très réussie. Le public était en feu, les rires se sont fait entendre dans tous les coins de la salle.

Les numéros s’enchaînaient bien. Il utilisait librement son sens de la gestuelle, il a fait crouler la salle par son imitation dans la façon d’entrer dans une cabine téléphonique du coin de rue.

Ses deux épisodes  J’ai un feeling  nous ont donné la version probablement plus réaliste des gens qui se targuent de ne pas vouloir quelque chose pour cause d’idéologie. Prenons le cas d’une personne qui ne veut pas de voiture, il a le sentiment que c’est parce qu’elle n’a pas d’argent pour s’en payer une, et ainsi de suite.

Ses numéros étaient très bien ficelés. Son expérience sur les pistes de ski et son saut en parachute avec Guillaume Lemay-Thivierge étaient bien articulés et très amusants. Certains thèmes nous ont rappelé ce qu’on a déjà vécu, comme parler à nos proches qui sont décédés, lui-même parle à sa grand-mère avant les galas de l’ADISQ.

Il a approfondi cette manie en nous amenant sur un niveau un peu particulier. Il nous a proposé une vision de ce qu’on dira aux enfants dans une centaine d’années sur le manque d’eau potable. Comprendront-ils l’utilisation des piscines et des glissades d’eau ?

Les numéros nous ont fait voir un Louis-José Houde plus mature. Il s’est inspiré aussi de sujets actuels et les a rendus avec beaucoup de finesse. Les thèmes sur l’homophobie et le racisme, entre autres, étaient abordés à la manière de son père et étaient réglés en quelques minutes. Il a terminé le spectacle avec un numéro sur la mère monoparentale, stupéfiant et qui a fait crouler la salle de rire. Il a eu droit à une belle ovation.

En première partie, Simon Gouache a démontré un bel aplomb sur scène. Les sujets étaient amenés d’un point de vue différent, étaient nouveaux et étaient bien ficelés. Un humoriste à surveiller. Un spectacle à voir, rires garantis si je me fie à la réaction de la salle.