C’est jeudi soir, au Théâtre Rialto, que le duo d’humoristes-chanteurs Sèxe Illégal a présenté son 2^e spectacle officiel en carrière.

Que dis-je ? Sèxe Illégal est un légendaire groupe musical composé de Paul Sèxe (Mathieu Séguin) et Tony Légal (Philippe Cigna), deux artistes aussi contemporains qu’intemporels. C’est en 1976 que le groupe s’est créé, seulement quelques heures avant l’assassinat de Bob Marley, comme quoi la vie est parfois bien faite.

Attention ! Qui dit « absurde » ne dit pas « stupide ». En effet, on associe trop souvent ce type d’humour à la facilité et à paresse intellectuelle. Toutefois, les gars proposent un contenu rempli de références québécoises et internationales et seules les personnes ayant une bonne culture générale pourront capter toutes les subtilités des numéros.

Le spectacle d’une durée d’une heure et demie est déjanté et parfois irrévérencieux, ce qui plait ardemment aux spectateurs présents dans la salle. Le public était en feu ! Force est d’admettre que ce duo a réussi à se créer un beau bassin d’admirateurs et de gens qui apprécient grandement leur travail. Pour certaines personnes, cela peut être difficile d’aimer le genre absurde, mais malgré tout cela, le talent des deux humoristes est si efficace que le spectacle ne peut nous laisser de marbre.

La partie cover

C’est sur l’air de Happy Xmas (War is Over), popularisé par John Lennon, que le spectacle a commencé, hier soir au Rialto. Déjà, le ton était lancé ! Le duo nous a proposé plusieurs reprises de chansons remaniées dans leur style avec des paroles complètement loufoques.

Dans les propositions, on peut retenir Africa de Toto devenue Paprika, une ode aux épices. Aussi, une chanson de Ricky Martin, Livin’ La Vida Loca, devenue une chanson trash sur l’holocauste appelé Livin’ la vie d’holocauste… et présentée ainsi : « c’est une chanson sur l’histoire d’Anne Frank, un petit gars qui a écrit son histoire sur le mur de Berlin. » C’est à pleurer de rires si l’on aime les chansons malaisantes !

Dans la même trempe, les deux protagonistes nous ont offert un nouveau hit destiné… aux nazis : Nazilove. C’est entremêlé de blagues salées que les deux chanteurs nous ont présentées leurs nouvelles chansons. Salées comme ceci :

« Si vous voulez savoir c’est quoi un cover, ben c’est une chanson que tu peux apprécier même si tu ne nous aimes pas. Dans l’fond, c’est la technique Sylvain Cossette. Pis si tu veux savoir c’est qui Sylvain Cossette, et bien c’est le père d’Andrée Watters ! »

Ou comme celle-là :

« Dans notre société, ça ne nous dérange pas la pédophilie ! Tant que nos pédophiles sont fidèles » en référence à René Angelil auquel ils ont écrit un hommage humoristique.

Chanteurs et humoristes

Dans la deuxième partie du spectacle, les gars ont présenté un peu plus l’humour stand-up et des compositions hilarantes comme la chanson CHSLSD dédiée aux personnes âgées. « Dans notre société, c’est nous qui oublions les personnes âgées, même si c’est elles qui ont des troubles de mémoire », ajoute Tony Legal. Aussi, des sujets plutôt intenses sont approchés, comme la marijuana (les deux hommes nous expliquent comment rouler un joint !) et la cocaïne, les paraplégiques et le sida.

Sommes toutes, pour apprécier le spectacle de Sèxe Illégal, il faut savoir rire des travers de la société et être ouvert à l’humour absurde et intelligent ! Pour tous les détails, rendez-vous sur le site web officiel du duo au www.sexeillegal.com.