La pièce de théâtre Le combat des chefs, présentée en grande première à Québec à la Salle Albert-Rousseau le 18 septembre, est une des meilleures pièces que j’ai vu de ma vie.  Rires à profusion, comédiens tous plus exceptionnels les uns que les autres dans un spectacle de près de 3 heures avec entracte, péripéties rocambolesques du début à la fin, décors et costumes vraiment bien faits, tout simplement un succès sur toute la ligne.

Écrite par Marcia Kash et Douglas E. Hugues et mise en scène par René Richard Cyr, la pièce Le Combat des chefs se déroule en 1932. À noter, la mise en situation faite par Martin Drainville au début de la pièce pour mettre les spectateurs en contexte a donné déjà le ton humoristique et historique du spectacle. L’histoire se déroule suite à la Grande dépression de 1929 où Monsieur Bubbalowe (Benoit Brière), aidé de sa fille Honey (Émilie Bibeau), inaugure leur restaurant, situé près des Chutes du Niagara.

Mais tout ne se déroulera pas comme prévu. Le réputé chef cuisinier et chanteur d’opéra français qu’il avait engagé ne se présente pas et son employé a décidé, à son insu, d’entreposer dans sa cave une cargaison d’alcool de contrebande volée au mafioso Al Noodles Feghetti (Martin Drainville) de Chicago. C’est alors que le criminel débarque au Château Bubbalowe pour régler ses comptes. D’autres personnages suivront dont un policier de la Gendarmerie Royale, une inspectrice d’Immigration Canada et le pauvre Frank, prêt à tout, pour dénicher un emploi de cuisinier.
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À noter, en débutant la couleur particulière de chacun des personnages alliant extravagances et subtilités dans l’interprétation. Benoit Brière est tout simplement éblouissant dans son rôle de  Monsieur Bubbalowe. On ne peut arrêter de rire de ses mimiques, gestes et empêtrements. Une performance qui mériterait assurément un prix selon moi. Martin Drainville, dans son rôle de Al Noodles Feghetti, ne donne pas sa place non plus. Il est parfois sérieux, parfois drôle, mais toujours dans son personnage et il fait rire encore et encore. Luc Guérin, dans son rôle de Frank, séduit par ses divers accents : italien, français, canadien.

Les costumes, les décors et les coiffures évoquaient magnifiquement bien les années 1930, tout était mis en place pour se sentir partie prenante du spectacle. Les effets sonores de fusils et de mitraillettes ajoutèrent du réalisme à la pièce. Rien n’était laissé pour compte.

Bref, cette pièce est un bijou de la dramaturgie et tous les comédiens de la pièce ont su la rendre des plus drôles et exceptionnelles. Une pièce à voir et revoir.