Les deux Montréalaises du groupe Milk & Bone, Camille Poliquin et Laurence Lafond-Beaulne ont donné un show des plus captivants et enjoué ce 5 avril sur la scène du Théâtre Corona.
Venues présenter leur deuxième album sorti en février dernier, Deception Bay, elles ont été accueillies de la manière la plus chaleureuse qui soit. Les deux musiciennes nous ont, par ailleurs, fait part de leur enthousiasme de venir jouer à la maison, après un mois de tournée nord-américaine, et qu’elles nous réservaient ainsi la meilleure prestation possible.
Et quel plaisir ! Encadrées de leur alcôve de lumières LED, face au public ultra réceptif, elles sont dans la pénombre à l’exception de leurs visages, souriants. Mise en scène pas évidente à immortaliser, mais ce setup fonctionne à merveille avec leur musique pop-electro forte, brute et agrémentée de voix cristallines et charmeuses.
On entend des « who-ooo » à plusieurs reprises, elles reçoivent une ovation à chaque morceau : les retrouvailles sont enjouées. Avec beaucoup de grâce et de justesse, on entend les titres Coconut Water et Natalie remixée de leur premier album, tandis que Nevermore, Sad Eyes et KIDS du nouvel opus seront de la partie.
Et elles ont réellement bien travaillé ce nouvel album, qui avait reçu un très bon accueil à sa sortie. Sur scène, elles dégagent une aisance beaucoup plus marquée qu’il y a quelque temps. Tout va bien pour ces filles sympathiques et communicatives qui même avec l’affection du public gagnée d’office, savent comment garder une atmosphère chaleureuse. Lorsque la lumière éclaire la foule, elles s’exclament : « On veut voir voir… vous êtes beaux ! »
La première partie était assurée par Dizzy, quatuor de Toronto plutôt calme et très juste. Peut-être on regrettera que la chanteuse mime autant des mouvements (inutiles) pour combler l’espace : elle n’en a pas besoin pour nous offrir une belle prestation musicale très douce.
