C’est avec enthousiasme que nous attendions tous le dernier opus de Dumas et ce fut un bonheur de le retrouver jeudi soir à la Cinquième salle de la Place des Arts lors de la première de son nouveau spectacle : Dumas – Nos idéaux.
Sur scène, des lumières, des formes rappelant les astres – oui, j’extrapole – et la galaxie, ou bien était-ce des représentations de circuits internes de tierces machines ? Un réseau de neurones, peut-être? Qui sait! Ce que l’on peut bien vouloir voir se trouvait sous nos yeux enveloppé d’une fumée émanant d’un peu partout sur scène. On se croyait dans Rencontre du troisième type où l’on assiste à l’arrivée d’un vaisseau. Et ce vaisseau dans sa galaxie portait le nom de Steve Dumas.
Il est arrivé seul, accompagné de sa guitare et a rejoint son public sans autre musicien bien qu’un clavier l’attendait sur scène. C’est donc un Dumas en solo jouant de manière ludique avec la technologie — comme dans un studio d’enregistrement — qui a conquis le cœur de tous grâce à l’ambiance et au ton qu’il a su donner à son spectacle.
Nous avons vécu une sorte de « reconnexion » avec l’artiste ! Ses thèmes, encore axés sur l’amour et « l’amoureux perdu » nous sont familiers et nous rappellent quelques succès passés maintenant bien gravés dans son anthologie.
Première partie
Avec une première partie très planante au son « acoustique-pop-électro », Dumas nous a présentés ses nouvelles chansons, entre autres À l’est de l’Éden et Arizona, avec douceur et retenue. Si l’artiste excelle sur album, le son — peut-être trop de basse ? — était un facteur qui pouvait déranger par moments, puisque les paroles étaient parfois inaudibles.
Chose certaine, la prestance de Dumas était fascinante, ce qui nous a fait oublier les petites imperfections sonores! Sa gestuelle agréablement particulière (pour ne pas dire particulièrement agréable) rappelait celle de Peter Frampton.

Deuxième partie électrique !
C’est après l’entracte de quinze minutes que Dumas a fait bouger le public! Il est revenu avec un vieux ghettoblaster (radiocassette) qu’il a placé sur la scène, avant de descendre au parterre s’amusant à chanter des succès que tous connaissaient, il présentait quelques paroles d’autres grands succès québécois et international, tel que J’taime comme un fou de Robert Charlebois ou bien Heros de David Bowie.
Nous avions l’impression que l’éclairage était disjoncté et cela nous transportait dans un club techno ! Les dizaines de pédales au sol étaient manipulées par le chanteur et sa guitare toute en lumières blanches et bleues (oui, prenez cela au mot) éblouissait les spectateurs en extase devant tant d’audace.
La dernière partie du spectacle s’est déroulée sur scène sous des éclairages psychédéliques et des airs bien connus de tous. Dumas nous a emportés dans sa galaxie au millier d’étoiles! Vêtu d’un veston gold, il nous a demandé de danser avec lui pour vivre la « fièvre du jeudi soir » et cela fut un franc succès. Tout le monde avait le sourire aux lèvres et vivait le moment présent au son de J’erre, Ne me dis pas, Radar et bien d’autres, le tout accompagné d’une mixtape sous les éclairages fascinants de François Lévesque.
Au final, ce spectacle « solo » (mais loin d’être banal) est une réussite sur tous les plans, à voir absolument !
Dumas – Nos idéaux, en supplémentaire à la Cinquième Salle de la Place des Arts, le 5 mai.