C’est à l’occasion de Montréal en Lumière, qui tient sa 19e édition du 22 février au 4 mars, que se produisait jeudi notre chère Isabelle Boulay au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts.

Toute menue, elle est apparue après un poème de Jean Genet. Avec sa chaleur et son rythme bien à elle, la belle Isabelle nous a guidés dans son univers comme dans un cocon chaud et accueillant.

C’est une artiste mature qui assume entièrement qui elle est et qui révèle son âge et ses plus merveilleuses expériences depuis sa jeunesse gaspésienne. D’ailleurs, elle est au sommet de son art, donnant vie aux textes et musiques choisies ou offertes par les auteurs-compositeurs trop heureux de voir leurs œuvres prendre leur envol.

Elle a interprété d’abord Mon Amour, la chanson phare de son nouvel album En vérité. Puis, ont suivi Toi moi nous, de Benjamin Biolay. Puis Jamais assez loin, Le train d’après, cadeau d’Alex Nevsky, Nashville de Béatrice Martin, Voir la mer, Una storia d’amore, Seras-tu là, Je t’oublierai, Les mains d’or, Mieux qu’ici-bas, Le garçon triste, cadeau de Carla Bruni, Ma fille et Si tu me payes un verre de Serge Reggiani à qui elle a consacré un album entier. Il y a eu aussi Mon cœur en prend plein la gueule, de Daniel Deshaime, Still Loving You et Parle-moi.

Entourée de cinq musiciens

En rappel, elle a offert les chansons Entre Matane et Bâton Rouge, You Won’t Catch Me Crying Over You de Willie Nelson. J’en ai peut-être oublié, l’ambiance était si enveloppante, toute la salle s’est laissée emporter.

Cinq musiciens l’accompagnaient dans la tournée du nouvel album En vérité. Justin Allard à la batterie, Mathieu Désy à la guitare et au violoncelle, Martin Lizotte à la voix, à la guitare et à la steel guitar, le tout sous la direction musicale de Simon Godin.

Ce dernier nous a offert un magnifique solo et a accompagné seul la chanteuse pour deux chansons avec guitare sèche, ce qui a donné un moment très beau et intime, dans un décor qui rend hommage à la nature et à la magnifique pleine lune de cette nuit naissante.

Quatre-vingt-dix minutes sans entracte de pur bonheur. En vérité, je vous le dis, allez-y !