Jeudi dernier, L’Orchestre Symphonique de Montréal (OSM), en compagnie d’anciens lauréats de Cégeps en spectacle, a souligné le 50e anniversaire des cégeps par un événement festif combinant de façon magistrale la chanson, l’humour, la danse et la musique classique.

En plus de faire le bonheur du public de la Maison Symphonique, la fête était retransmise en simultané dans 48 cégeps grâce à la participation des étudiants de 3e année en Arts et technologie des médias du Cégep de Jonquière.

La direction artistique et la mise en scène du spectacle ont été confiées à Monique Giroux, qui a aussi agi à titre de maître de cérémonie. Après les salutations d’usage, une courte vidéo d’Hélène David, ministre responsable de l’Enseignement supérieur, a été présentée. L’OSM a ensuite donné le coup d’envoi avec la pièce Candide « Ouverture » de Leonard Bernstein.

Le rappeur Koriass, porte-parole de Cégeps en spectacle, a été le premier artiste à fouler la scène. Accompagné par les musiciens, il a interprété son succès Supernova, orchestré par Jean-Nicolas Trottier. Qui aurait cru que le rap se mariait aussi bien avec la musique classique. Son numéro a été sans contredit la plus belle surprise de la soirée.

Yann Perreau a pris la relève avec Amour sauvage, amour et le bruit des bottes, suivi de Philippe Brach avec tu voulais des enfants. Ensuite, Vincent Vallières a rejoint Philippe Brach pour chanter Complot d’enfants ; leur prestation a été accompagnée par une projection d’une manifestation du printemps érable tournée en un long plan-séquence. L’effet était saisissant.

Après le départ de Philippe Brach, Vincent Vallières est resté pour interpréter Le monde tourne fort. Ensuite, des extraits musicaux de la Berceuse de Brahms ont mis la table pour le monologue de Claudine Mercier. Cette dernière a beaucoup fait rire la foule avec son personnage de petite fille qui s’est allègrement moquée du premier ministre, des systèmes de santé et d’éducation, ainsi que du ministre de la Santé.

Puis, l’humour a fait place au piano. Charles Richard-Hamelin y est allé d’extraits de Rhapsody In Blue. Catherine Major a suivi avec Le piano ivre en compagnie de la danseuse Jessica Viau et La maison du monde en solo.

Une photo de chacun des artistes à l’époque où ils étaient au cégep était diffusée pendant chaque numéro. Les artistes y sont aussi allés d’anecdotes d’époque. Ainsi, nous avons appris que Vincent Vallières se dirigeait d’abord vers une carrière en administration et que son changement de cap est dû à un échec en mathématiques.

Enfin, l’ensemble des étudiants des cégeps avaient été invités à voter pour la dernière pièce. C’est donc La Symphonie no 9 en mi mineur, B178 (op. 95) « Du Nouveau Monde » du compositeur tchèque Antonín Dvořák qui a clos cette magnifique soirée.