Le chanteur australien Matt Corby a offert un spectacle tout en douceur lors de son passage au Métropolis de Montréal, le 19 juin. Devant une foule conquise d’avance, le jeune homme a charmé le public avec ses chansons très mélancoliques.
Dès les premières notes, on savait déjà le ton que donnerait celui qui a participé à la 5e édition de Australian Idol. Les pièces étaient douces aux oreilles, très calmes; parfois, il y avait un peu de groove mais ça été souvent de courte durée. Sa voix était très posée, presque un murmure à l’occasion.
Par contre, il faut vraiment apprécier ce genre, car vous risquez de perdre l’intérêt rapidement. Pas que les chansons étaient mauvaises, loin de là, mais elles étaient jouées sur le même rythme, la même intonation, mais avec une forte intensité.
C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai adoré les compositions de l’artiste de 25 ans, originaire de Sydney. En l’écoutant, on ressent toute la fragilité de son être, l’authenticité dans sa voix et la sincérité dans ses propos. C’est une belle courbe qui est proposée aux spectateurs, quoiqu’un peu linéaire à certains moments, j’avoue. Si on s’ouvre à son univers musical au départ, on se laisse charmer facilement au rythme des mélodies.
Je ne sais pas si c’est le fait d’être né au pays des kangourous, mais il y a une certaine ressemblance entre Matt Corby et Vance Joy. Dans la manière de chanter surtout! Musicalement, quelques morceaux m’ont fait penser à l’auteur de Riptide.
Mais Matt Corby a offert un environnement plus intimiste et a semblé plus réservé. Le décor, assez dépouillé – une espèce d’arbre – permettait de se concentrer sur l’essentiel : sa voix. Et c’est probablement ce qu’il faut retenir de la soirée.
C’est un beau moment tout en finesse et en subtilité que l’Australien a lancé sur scène. S’il revient au Québec, je vous suggère d’aller voir de quoi il se chauffe. C’est vraiment à voir et à entendre.