Par ce dimanche soir pluvieux de fin octobre, un vent de fraicheur a réchauffé la salle du Belmont. Les Britanniques de Nothing But Thieves, jeune groupe de rock alternatif, nous donnaient rendez-vous pour une superbe prestation dans cette petite salle étouffée de monde.
Il faut dire que c’est la première fois que le groupe venait dans notre ville, il était très attendu des quelques admirateurs qui se sont plusieurs fois manifestés bruyamment.
Les cinq musiciens, Joseph Langridge-Brown (guitares), Dominic Craik (guitares et clavier, Philip Blake [basse], James Price [batterie] et Conor Mason [chant et guitares] composent cette bande qui a commencé en 2012.
Comparés parfois à la formation anglaise Muse, dont ils ont déjà fait la première partie, ils méritent la montée en notoriété qu’ils connaissent par leur talent de scène. Leur style est aussi inspiré des Pixies, ils ont dans leur répertoire une reprise réussie de l’hypnotique Where is My Mind.
Puissance de la voix
Les chansons de leurs deux albums se sont enchaînées ; certaines pièces étaient entraînantes d’autres, envoûtantes. On découvre vraiment un groupe plus intense, plus pur et dur dans le chant et le jeu d’instruments qu’à l’écoute de leurs albums studio qui m’avaient paru bien, sans être exceptionnels, car un peu lisses.
Grosse surprise donc avec cette prestation qui permet de saisir toute la puissance de la voix du chanteur, jeune homme à l’apparence enfantine, mais qui a littéralement capté le plus grand intérêt des spectateurs ; chaque chanson chaleureusement applaudie sans exception.
Ce spectacle m’a vite fait oublier ma première impression et je l’ai savouré ! Ces gars méritent une bien plus grande scène montréalaise !