Depuis que Martin Fontaine a inauguré le spectacle Elvis Story où il personnifiait le King au Capitole de Québec il y a vingt ans, un véritable engouement s’est emparé des baby-boomers les plus nostalgiques et initié une nouvelle génération aux chansons d’Elvis. Mille cinq cents représentations ont eu lieu au Canada, en France, aux États-Unis, au Japon et en Chine jusqu’en 2010.
Hier soir, nous étions conviés à une prestation relatant cette fois les années Viva Las Vegas d’Elvis Presley soit de 1969 jusqu’à la fin de sa vie à l’été 1977. Même si je doute que ce soit la meilleure période du King, il n’en reste pas moins que ce sont ces années fastes qui ont le plus marqué l’imaginaire collectif.
Nous nous transportons donc au Big Freaky International Hotel en 1972 pour revivre des moments d’anthologie issus de ces années de lente descente aux enfers où le King n’avait plus que la musique, quelques amis et des regrets.
Agrémenté d’une projection de photos et de courts films de toutes les époques en lien avec les chansons, le tout nous a permis de nous plonger dans l’ambiance des années 70 où le King présentait, dans la capitale du jeu, un survol de sa carrière en y ajoutant des chansons popularisées par d’autres avant lui.
Martin Fontaine a livré une vraie performance d’acteur. Il a intégré les tics, les gestes et les mimiques du King, sans oublier les légendaires roulements des hanches qui faisaient se pâmer les demoiselles d’alors. Je n’ai toutefois pas reconnu la voix chaude et sensuelle du vrai King, puisque c’est malheureux, le son n’était vraiment pas au point, nulle part dans l’amphithéâtre d’ailleurs; j’ai fait le tour.
Nous étions dans un aréna, je veux bien, mais de plus en plus de spectacles ont lieu dans des stades et autres centres de sports où l’on peut, sans problème, entendre les paroles sans trop de parasites. On pouvait reconnaître en prêtant l’oreille, l’accent traînant du Sud, mais les propos étaient très souvent inaudibles.
L’orchestre symphonique de Québec a ouvert la soirée avec L’Odyssée de l’espace dont les dernières notes ont amené CC Ryder et l’arrivée sur scène de Martin Fontaine. Suivront les plus célèbres dont Blue Christmas, Welcome to My World, The Wonder of You, Teddy Bear, Don’t Be Cruel, Love Me Tender, In The Ghetto, Get Back, Kentucky Rain, The Unreachable Star, Heartbreak Hotel et Johnny Be Good en première partie.
Après l’entracte, c’est Suspicius Mind, Hound Dog, Blue Suede Shoes, Fever, Glory Halleluiah, et My Way qui ont été les plus facilement reconnaissables. En rappel, nous avons eu droit à Can’t Stop Loving You, Jailhouse Rock et finalement Falling In Love With You, avec à la fin, le déploiement de la cape blanche, doublée de rouge, triomphant.
Aux 24 musiciens de l’OSQ, sous la direction de Fabien Gabel, s’ajoutent huit choristes et les représentants du band original composé de Charlie Hodge — guitare acoustique et voix (Daniel Auger), Dick Jeremy — clavier et percussions (Sébastien Champagne), James Burton — guitare (Steve Després), John Wilkinson — guitare rythmique (Sébastien Dubois), Jerry Scheff — basse (William Martin) et Ronny Tutt — batterie (Serge Poulin), ont complété l’entourage du King.
C’est à voir absolument, mais peut-être dans un autre lieu.