C’est un Pierre Lapointe en pleine forme qui s’est présenté au public de la salle André-Mathieu, à Laval, samedi dernier le 26 mars. Retour sur cette magnifique soirée.

D’entrée de jeu, Pierre Lapointe annonce ses couleurs. Ce sera un 90 minutes empreint de mélancolie puisque les thèmes abordés sur son album paru en 2014 sont, entre autres, la solitude, la séparation et la difficulté de vivre en couple. Il entonnera quelques chansons puis parlera au public, pour alléger l’atmosphère, souligne-t-il.

D’abord, il faut dire que tous les ingrédients sont réunis pour créer une ambiance mélancolique : l’intimité de la salle André-Mathieu, l’éclairage très sobre ainsi que l’artiste seul au piano. Et ça fonctionne. On se laisse très vite bercer par ses douces mélodies.

Puis, tel que promis, le chanteur s’offre une pause pour parler au public. Le personnage arrogant qu’il a créé refait surface pour divertir le public et le sortir quelques instants de l’état de tristesse dans lequel il a été plongé. Dans une mise au point comique, il expliquera que, bien qu’écrites au « je », ses chansons décrivent la vie d’un ami puisque personne ne « flushe » Pierre Lapointe.

Version hip hop de Deux par deux rassemblés

Le rythme est donc installé pour le reste de la soirée. Nous aurons droit à la plupart des titres se retrouvant sur Paris Tristesse et d’autres provenant de Seul au piano. Après chaque bloc de 2 ou 3 chansons, Lapointe revient nous sortir de la grisaille à l’aide de blagues, d’histoires et d’anecdotes, comme par exemple cette longue tirade sur sa relation avec Monia Chokri.

Le tout se termine sur un autre savant mélange d’humour et de mélancolie. Nous avons d’abord droit à une hilarante version hip hop mimée de Deux par deux rassemblés, qu’il dit avoir revampée pour attirer un public plus jeune. Puis, le rappel s’achève avec sa version de C’est extra, un classique du regretté Léo Ferré.

Définitivement un spectacle à voir. Pierre Lapointe est actuellement en tournée québécoise avec Paris Tristesse et quelques dates affichent déjà complet.

Voici notre compte-rendu lors de son passage à la Maison symphonique à occasion des FrancoFolies.