Avec T’en souviens-tu encore, Godin, Steve Veilleux, le chanteur de Kaïn, a proposé une œuvre coup de poing et ambitieuse lors de son lancement au Cabaret du Lion d’Or.
Faire revivre les poèmes de Gérald Godin n’est pas une mince tâche. On peut facilement se planter. Mais en écoutant les quelques chansons que Steve Veilleux a offert au public, on voit que l’artiste a relevé le défi.
Pourquoi choisir cet homme politique ? « C’était un homme fier de ses différences, qui n’avait pas honte de son parler, de ses différences et qui a marqué le Québec. Il était très engagé socialement ».
En écoutant Steve Veilleux remanier les poèmes sur scène, on a l’impression que cela a été un jeu d’enfants pour lui. « Je te dirai que la réalisation a fait place à l’écriture de Godin, ce qui m’a permis de faire autre chose à quoi j’étais habitué. »
Deux poèmes primordiaux sur l’album
Mis dans la bouche du chanteur, les mots de Godin ont repris vie mais dans une facture plus éclatée, à des lunes de l’environnement sonore du groupe Kaïn. « Libertés surveillées et Tango de Montréal ont été mes deux coups de cœur ! Les autres, ce sont des poèmes qui m’ont parlé et qui avait une certaine part de faisabilité. »
Liberté surveillée a été le poème qui lui a donné le plus de fil à retordre à mettre en musique. « Je me le suis imposé. C’est un sujet délicat, car il aborde la Crise d’octobre qui a marqué Gérald Godin au fer rouge. Ce n’était pas quelque chose de naturel, j’ai dû le travailler. »
Jeux de lumière soutenus
L’éclairage durant la prestation a été un élément vital, car il a apporté une certaine nuance aux mots, les appuyant à divers degrés. C’était évident que les jeux de lumière avaient été bien pensés et n’étaient aucunement le fruit du hasard.
Puisque je ne savais pas trop à quoi m’attendre, j’ai été surpris du travail effectué par Steve Veilleux. Sûrement que l’analogie rapide avec Kaïn m’a joué des tours et que je croyais qu’il aurait été moins solide. T’en souviens-tu encore, Godin est disponible dès aujourd’hui.