« C’est la première fois que je travaille chez DUCEPPE et c’est pour moi une super expérience. C’est comme participer à une grosse fête », souligne Catherine Paquin-Béchard lorsqu’elle nous parle de son rôle dans la pièce En cas de pluie, aucun remboursement. À la fois humoristique et décapant, le scénario évolue dans un parc d’attractions, comme à La Ronde. À l’affiche à compter du 7 septembre.
Avec une impressionnante feuille de route depuis sa sortie au Cégep de Saint-Hyacinthe en interprétation théâtrale en 2011, cette jeune étoile montante ne cesse de nous surprendre. Vous l’avez sûrement vue au théâtre, au cinéma dans le film Chasse-Galerie : La Légende, ou encore à la télé dans les rôles de Marilou à l’émission Mon Ex à moi ou encore de Josée dans Unité 9.
Cette fois-ci, la sympathique comédienne se glissera dans la peau de Marie-Jeanne La Bien-Aimée, une femme égocentrique et irresponsable.
Dans un lieu de fun, de manèges et de barbe-à-papa, Catherine Paquin-Béchard jouera la fille du grand comédien Raymond Bouchard dit Le King, propriétaire d’un parc d’attractions qui veut prendre sa retraite. « Étant la fille du personnage principal, donc un personnage important dans l’histoire, j’ai beaucoup de textes à apprendre ».
Les spectateurs seront joyeusement amenés au Royaume du Super Fun, mais attention une soif de pouvoir va teinter ce monde de rigolade. « La pièce de Simon Boudreault est à deux niveaux avec ses personnages caractériels et colorés. Ils tiennent des propos drôles mais qui laissent en même temps une certaine réflexion. Ces deux côtés sont très intéressants à regarder. C’est très agréable de naviguer dans cet environnement. C’est un défi double et un double plaisir », précise Catherine.
Défi pour Catherine Paquin-Béchard
En cas de pluie, aucun remboursement représente un challenge excitant pour la comédienne. « On commence à se préparer trois mois avant le début de la pièce : faire une lecture, s’interroger ensemble, penser, s’inspirer. Je connaissais déjà l’écriture de Simon Boudreault qui nous a donné des références pour cette pièce qui est très Shakespearien. Tu travailles à la maison. Tu te colles à ton personnage. Un travail qui ne s’arrête pas, même après les répétitions puisque tu l’amènes avec toi ».
D’autres défis attendent Catherine, car le jeu est aussi physique. « Il faut reproduire l’ambiance d’un parc d’attractions dans un seul et même lieu. Il y a beaucoup de manipulations, de transformations et de décors. Il y a même une scène qui se déroule dans un stand de barbe-à-papa. C’est un feu roulant pendant un bon deux heures et on doit maintenir ce rythme ».
« C’est très punché. C’est très dynamique comme mise en scène. Il faut tenir cette grosse machine en haleine et ne pas lâcher non plus le propos de l’histoire ».
Pour s’imprégner de l’atmosphère des parcs d’attractions, elle s’est rendue à La Ronde au début de l’été. « En me rendant à La Ronde, j’ai pu me mettre dans le bain avec ce type de sensation, l’ambiance, le bruit, l’odeur du pop-corn, les queues de castor, etc. J’aime l’effervescence de ces lieux. J’ai fait quelques manèges, ceux qui sont les moins épeurants ». Plus jeune, elle aimait aller s’amuser dans les manèges, mais « avec le temps, je suis devenue un peu moumoune », dit-elle en rigolant.
Des manèges sur scène?
Lorsqu’on parle de parc d’attractions, on se demande s’il y aura un manège sur scène. « Je ne veux pas vous vendre le punch ». Tout ce qu’elle a voulu nous dire c’est que « La plupart des lieux d’un parc d’attractions seront sur scène. Il va falloir aller voir! »
Si on se réfère au décor de la pièce As is (tel quel) de Simon Boudreault, présentée l’an dernier, croyez-moi ça promet!
La pièce serait-elle un Game of Thrones version La Ronde? On peut le voir ainsi puisque les protagonistes, campés par Lucien Bergeron, Jocelyn Blanchard, Louise Cardinal, Sébastien Gauthier, Mélanie St-Laurent se livreront à des manèges tordus pour obtenir la première place dans la hiérarchie de ce milieu de travail assez singulier.
« C’est la lutte de pouvoir. Ce jeu se retrouve partout dans notre société, dans toutes les strates de notre société. L’histoire part justement de cette situation, c’est ce qui est intéressant parce qu’on ne le voit pas venir. C’est très actuel. Partout autour de nous, on retrouve des gangs. Il y a toujours de la hiérarchie. Une lutte de pouvoir peu importe le milieu, même dans les parcs d’attractions. On est témoin ou victime de cette situation, malgré nous. On en subit les conséquences », note Catherine.
De l’humain vers l’humain
Lors du lancement de la saison 2016-2017, le directeur artistique Michel Dumont avait déclaré que la programmation partira de l’humain vers l’humain. À cet égard, Aucun remboursement, en cas de pluie commence la rentrée sur les chapeaux de roue. « La pièce s’inscrit concrètement au slogan Jusqu’où l’humain a de plus haut et de plus bas », conclut Catherine Paquin-Béchard, grande fan de Tenessee William et de Feydeau. « J’aime les 2 pôles. Autant le drame humain profond que le rigolo ».
Comme celle de l’an dernier, la saison 2016-2017 chez DUCEPPE commence avec une œuvre écrite et mise en scène par le talentueux Simon Boudreault, qui va à nouveau dans la satire. Si vous désirez lire notre appréciation sur As is (tel quel) à l’affiche en 2015, cliquez ici.
La fougue avec laquelle Catherine Paquin-Béchard m’a parlé de Aucun remboursement, en cas de pluie, de Simon Boudreault, a piqué ma curiosité. Quel beau début de saison dynamique chez DUCEPPE. J’ai hâte de voir cette pièce.
Crédit photo : LM Chabot