Bribes de textes, bouts de savoir et tranches de vie s’entremêlent dans  Gros gars, prise de parole poétique et analogique, un solo écrit et joué par Mathieu Gosselin. Cette heureuse rencontre entre le théâtre et une soirée de poésie déjantée est actuellement à l’affiche de La Licorne.

Tour d’horizon poétique bien à lui

C’est dans un décor tout en intimité que nous sommes invités à entrer dans celle de Mathieu. Les circonstances actuelles obligeant la distanciation, seule une poignée de chanceux peuvent assister à la représentation. Ceci a la conséquence heureuse de contribuer au sentiment de proximité.

Seul sur scène et à l’aide de moyens technologiques empruntés aux années 80, Mathieu nous fait faire un tour d’horizon de cet univers poétique bien à lui. 

Procrastination et création

Puis, nous faisons rapidement la connaissance de gros gars, son alter ego paresseux et procrastinateur. Celui-ci, tapi dans un endroit bien particulier, sortira à divers moment du spectacle pour intervenir et ralentir Mathieu dans la réalisation de ses projets. 

Nous assistons ainsi à un combat contre la procrastination qui guette tout processus de création dont le spectacle qui se déroule devant nos yeux.

Mise en scène, décors et costumes viennent compléter

Sophie Cadieux, qui signe la mise en scène, a su cerner tout l’humour et toute la sensibilité de l’auteur et comédien.

Les décors conçus par Julie Vallée-Léger et les costumes créés par Francis-William Rhéaume (dont la splendide cape du Capitaine Punk Rock!) viennent compléter cette incursion privilégiée dans le monde coloré de Mathieu, qui lui se livre avec une grande générosité. 

En salle et en webdiffusion

La pièce est présentée à la Petite Licorne jusqu’au 14 mai. Des représentations sont également offertes en webdiffusion du 24 avril au 8 mai.

Gros gars, prise de parole poétique et analogique est une production du Théâtre de la Banquette arrière en codiffusion avec La Manufacture

Texte et interprétation Mathieu Gosselin

Mise en scène Sophie Cadieux

Crédit photos : Courtoisie

Texte: Nancie Boulay