Poursuivant sa mission de faire découvrir la dramaturgie contemporaine étrangère au public québécois, le Théâtre de l’Opsis amorce une tournée avec la pièce J’appelle mes frères, de l’auteur suédois Jonas Hassen Khemiri.

Le texte, d’abord paru dans un grand journal suédois en réaction à un attentat à Stockholm en 2010, a ensuite été réécrit en 2015 pour «Libération» après la tragique attaque contre «Charlie Hebdo».

Signe que la peur de l’autre est toujours d’actualité peu importe le pays, la directrice artistique du Théâtre de l’Opsis a décidé de clore son cycle scandinave avec J’appelle mes frères.

Accent sur le problème racial

Or, contrairement à la pièce originale qui traite plutôt d’islamophobie, Luce Pelletier a plutôt choisi de mettre l’accent sur le problème racial issu de la couleur de la peau.

Le rôle principal de cette relecture a donc été confié à Fayolle Jean Jr, un acteur québécois d’ascendance haïtienne.

Celui que les Québécois ont découvert avec son rôle d’Alex Beauchesne dans la série Lance et Compte interprète Amor, un jeune homme sans histoire dont la vie sera changée par le regard des autres.

Que faire?

À sa sortie d’une discothèque, celui-ci se rend compte que sa boîte vocale a été prise d’assaut après qu’une voiture piégée ait explosée au Centre-Ville.

Les conseils laissés par ses proches sont contradictoires. On lui conseille à la fois d’adopter un profil bas et de se tenir la tête haute.

Mais que faire quand tous les regards sont braqués sur soi?

Mise en scène et acteurs servent le texte

Tant la mise en scène que le jeu des acteurs servent la force du texte. On a choisi un décor minimaliste pour laisser toute la place aux acteurs. Ceux-ci, qui semblent s’identifier à leurs personnages n’en sont que plus crédibles.

La vitesse à laquelle s’enchaînent les scènes reflète très bien l’écriture rythmée de Khemiri. Une adaptation réussie qui colle à la fois au texte original et aux réalités québécoise.

J’appelle mes frères a été traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy et met en vedette Jasmine Bouchardy, Fayolle Jean Jr, Anglesh Major et Cynthia Trudel.

À l’affiche

La pièce est présentée dans diverses salles jusqu’au 3 mai 2018.

Pour connaître l’horaire détaillé, consultez le site du Théâtre de l’Opsis.

Crédit photos: Caroline Laberge