Du théâtre dans un entrepôt, ça se peut? C’est l’endroit qu’a choisi le “Théâtre À corps perdu” pour présenter la première œuvre in situ de son cycle “Nocturales”, LOCAL B-1717. Les spectateurs sont donc invités à se rendre à l’Entrepôt Beaumont Mini-Storage pour assister au thriller immersif.
Du théâtre dans un entrepôt
Dès leur arrivée, les visiteurs se voient remettre une clé fixée à un carton sur lequel sont inscrits un code de couleur et un numéro. Le tout est accompagné d’une petite lampe de poche à n’utiliser qu’en cas d’urgence. Ils sont ensuite dirigés vers un point de rencontre situé à l’entrée de l’entrepôt.
Une fois le petit groupe rassemblé – seulement 20 personnes sont admises par représentation – une femme arrive sur les lieux. On comprend qu’il est tard le soir et qu’elle est visiblement agitée.
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Tout commence par un “un locker” à vider
Elle annonce qu’elle vient de terminer son doctorat. Alors que ses amis souhaiteraient qu’elle fête cet heureux événement, elle est plutôt venue dans ce lieu lugubre pour vider son « locker » et passer à une autre étape de sa vie.
Puis, elle entend un cri et, secouée, se met à chercher d’où il vient. Elle descend un escalier en colimaçon qui mène à la fois au sous-sol de l’entrepôt et au fond de ses souvenirs.
C’est ici que la clé remise avant le spectacle entre en scène. Son détenteur est dirigé vers une unité de rangement qui lui a été assigné et est invité à y entrer.
Le thriller commence
C’est à ce moment que commence le thriller à proprement parler. C’est assis dans le noir dans cet endroit exigu que les spectateurs assisteront au reste de la pièce.
La bande sonore composée par Symon Henry vient ajouter un accent à l’atmosphère lourde qui y règne.
Des jeux d’éclairages viennent compléter l’ambiance funeste dans laquelle nous explorons des fragments de la vie de la jeune femme.
LOCAL B-1717 – Bilingue
La pièce est présentée dans les deux langues. Marie-Ève Milot interprète le personnage principal dans la version française, alors que Laurence Dauphinais tient la vedette dans Unit B-1717.
Le soir de notre passage, c’est en français qu’était joué le texte d’Erin Shields. C’est donc Marie-Ève Milot qui a tenu le rôle de cette doctorante angoissée, qu’elle interprète avec justesse dans un rythme soutenu.

L’espace labyrinthique est bien exploité
La mise en scène de Geneviève L. Blais sait tirer profit du lieu singulier où se déroule l’action. Les unités de rangement semblent d’ailleurs faire partie de l’histoire.
La scénographe Marie-Ève Fortier a su jouer avec les codes du thriller en exploitant l’espace labyrinthique du sous-sol.
Une expérience théâtrale hors de l’ordinaire
L’expérience vaut définitivement le détour, mais est évidemment déconseillée aux gens épileptiques, claustrophobes ou qui ne sont pas à l’aise dans le noir.
À l’affiche
LOCAL B-1717 : À voir à l’entrepôt Beaumont Mini-Storage , jusqu’au 22 avril.
Horaire détaillé et billetterie ici
Crédit photos : Marie-Ève Maxime Côté