Tribus, c’est l’histoire d’une famille fière, au-delà du snobisme, qui n’avoue pas ses torts et ses échecs. Billy fait partie de celle-ci. Il a un handicap qui est la surdité, mais on l’a élevé comme si ce n’était pas le cas, en lui enseignant à lire sur les lèvres. Comment réagira la famille quand ce dernier décidera d’apprendre le langage des signes?

La pièce commence dans ce qu’on peut imaginer être le living room de la famille. Tout de suite, on comprend qu’elle a un besoin de se prouver, qu’elle est meilleure que les autres, bien que deux de ses trois enfants (le dernier étant Billy) soient de retour dans le nid familial à la suite d’échecs personnels, au grand désespoir des parents. Un soir, Billy sort dans une soirée pour sourds où il rencontre Sylvia, fille de parents sourds et muets.
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Elle parle le langage des signes et est en voie de perdre l’ouïe, question de génétique. C’est alors que notre personnage principal décidera de s’éveiller à se langage, au grand déplaisir de son père, et que la famille se verra obliger d’accepter le handicap d’un des leurs.

Tribus possède toutes les qualités d’une bonne pièce : elle exploite un sujet un peu tabou qui fait réfléchir, l’humour est présent, elle est touchante avec une bonne rythmique et la scénographie est simple et efficace. C’est pourquoi j’ai été charmée par la pièce. Chapeau aux acteurs qui sont excellents et qui aident à la réussite de Tribus. À voir au Théâtre de La Licorne jusqu’au 19 septembre.
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