Si l’aventure ou les nouvelles expériences au théâtre vous intéressent… Vous serez bien servi avec la troupe française Les Chiens de Navarre, qui est de retour à l’Usine C jusqu’au 26 septembre, pour nous présenter la pièce Une raclette. Un collectif déboussolant qui fait fi de tous les codes et convenances fixés. C’est une meute déchaînée qui vient d’arriver à Montréal! Croyez-moi…
Quand on entre dans la salle, les comédiens sont déjà sur scène. Une fois le public bien installé, on procède à l’appel, à l’aide de la vraie liste des réservations, pour nous accueillir à froid, … Et là, le show commence… Nous allons de surprise en surprise jusqu’à ce que ça explose!!!
À travers de nombreuses performances, n’ayant aucun rapport les unes avec les autres, huit acteurs nous font rire, nous émeuvent et nous dérangent lors d’une fête de voisins. Autour d’une table, ils se rencontrent, discutent, s’énervent, se déshabillent, se rhabillent, se battent et s’aiment, sans filtre, sans considération pour les normes sociales et règles théâtrales établies. Certains diront « Ce n’est pas très catholique! », mais tout compte fait, on a rien contre l’enfer … après tout.
Comme le souligne Jean-Christophe Meurisse, fondateur du groupe Les Chiens de Navarre et metteur en scène de la pièce Une raclette : « Chaque spectacle laisse une part belle aux improvisations des comédiens pendant la préparation et la représentation ». La troupe construit ses spectacles au fur et à mesure des répétitions et livre ainsi des créations atypiques.

J’ai aimé la plupart des prestations offertes par la troupe Les Chiens de Navarre, particulièrement celles de l’invité muet et « Pierre Jackson », l’arrivée du chevalier dans son armure, l’appel téléphonique à la mère sourde et, à la fin, les commentaires de chacun gonflés à l’hélium.
Avec Les Chiens de Navarre qui jappent, grondent, mordent et attaquent, tout est possible. On ne s’ennuie pas… loin de là.
En passant, mon amie Guylaine qui m’accompagnait hier, s’est bien rincé l’œil…