La salle Wilfrid-Pelletier était remplie pour la venue de la chanteuse française Zaz. Avec son allure nonchalante, la jeune femme a mis le public dans sa poche grâce à sa musique swing aux accents pop très accrocheuse. Deux heures qui ont passé à vive allure.
L’artiste de 35 ans a balancé ses chansons en parlant peu au public, quoiqu’elle a davantage délié la langue à partir de la seconde partie du spectacle. Celle qui était accompagnée de ses talentueux musiciens, semblait pimpante, enjouée et respirait le bonheur. Cet excès de joie de vivre a donné le ton à sa prestation et il était très contagieux.
Elle a livré avec aplomb les grands classiques français comme Paris Canailles (Léo Ferré) ou Champs Élysées (Joe Dassin) — vers la fin de la prestation —, et une vieille chanson de Charles Aznavour. Toutefois, elle a fait une belle part à son propre matériel en interprétant La fée, Laissez-moi ou Éblouie par la nuit. Sur cette dernière, la jeune française a eu la brillante idée d’inviter le quatuor Qw4rtz. La chimie entre les voix était palpable et on ressentait bien les émotions véhiculées.
Décrypter le personnage Zaz
Souvent comparée à la Môme, la Tourangelle a su mettre en valeur ses musiciens. Elle ne s’est pas seulement contentée de les présenter, Zaz en a profité pour leur donner une place dans le spectacle, comme la fois où le trompettiste a chanté en sa compagnie. Les deux musiciens étaient en pleine symbiose, c’était une évidence!
La deuxième partie du spectacle s’est déclinée par des sonorités pop plus léchées, flirtant même avec la musique disco. Cette transition ne s’est pas faite sans heurts : il manquait un peu d’efficacité et de cohésion à l’occasion. Toutefois, ce n’était pas assez pour bouder son plaisir.
Avec une solide présence sur scène, la vedette originaire de Tour a proposé une soirée des plus réussies si on en juge les applaudissement et les ovations du public. Ce dernier lui a d’ailleurs signifié sa présence d’une belle façon : il a chanté pendant de longues minutes le refrain de Champs Élysées. Un autre moment qu’elle a su insuffler aux spectateurs.